Une nouvelle polémique secoue Uber. D’après le site Buzzfeed, les cadres de l’entreprise de VTC ont toute latitude pour consulter où des clients et des conducteurs se trouvent à un moment donné grâce à un mode « God View ». L’entreprise a donc annoncé le 20 novembre 2014 l’embauche d’une équipe pour mieux protéger les données personnelles de ses clients.
Uber a précisé que cette équipe serait menée par Harriet Pearson, avocate de la firme Hogan Lovells. « Notre activité dépend de la confiance de millions de passagers et conducteurs qui utilisent Uber », a souligné la société, dans un message sur son blog. « L’historique des déplacements de nos clients est une information importante et nous comprenons que nous devons la traiter avec attention et respect », ajoute-t-elle.
La nouvelle équipe va donc « mener une évaluation en profondeur de notre système en place pour protéger les données privées et fera des recommandations pour l’améliorer ».
Cette affaire arrive bien mal pour Uber qui a déjà dû gérer une autre crise cette semaine. Un de ses vice-présidents, Emil Michael, avait évoqué lors d’un dîner la création d’une équipe chargée de fouiller dans la vie des journalistes à la recherche d’éléments compromettants afin de faire taire leurs critiques contre le groupe. Ces propos avaient provoqué un tollé poussant le PDG de l’entreprise à s’excuser publiquement sur Twitter.
L’affaire a même pris un tour politique mercredi quand le sénateur américain Al Franken, président d’une sous-commission sur la vie privée, la technologie et la loi, a écrit une lettre à Kalanick avec une série de questions sur les commentaires d’Emil Michael et sur l’accès des dirigeants d’Uber aux données relatives aux déplacements de leurs clients.
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