Dans les pas du Transparency Report de Google, Twitter vient de publier son premier rapport dans lequel il liste par le menu les demandes faites par des Etats ou gouvernements pour obtenir des informations sur un utilisateur du site de microblogging. Des demandes qui peuvent également porter sur le retrait d’un tweet avec, en regard, le comportement de Twitter vis-à-vis de cette demande : s’y est-il plié ? N’a-t-il rien fait ? Etc.
Ainsi, on apprend que le pays qui a le plus porté de demandes pour obtenir des informations sur un utilisateur est les Etats-Unis, avec 679 demandes sur un total de 849. Twitter a fourni des informations totales ou partielles dans 75 % des cas. Viennent ensuite le Japon avec 98 demandes et seulement 20 % des cas où des informations ont été fournies, puis le Royaume-Uni avec 11 demandes, ex æquo avec le Canada. La France fait partie du magma informe de l’immense majorité des 23 pays listés, avec moins de 10 demandes, dont aucune n’a été suivie d’effets de la part de Twitter.
Tableau des demandes d’informations par pays. Source : Twitter
En ce qui concerne les demandes de retraits d’information, Twitter fait la différence entre les demandes faites par une cour de justice et celles déposées par les gouvernements, agences gouvernementales ou encore par la police. La France affiche une demande dans cette seconde catégorie, sachant que Twitter n’y a pas donné suite.
Mais c’est dans le cadre de la loi américaine DMCA, Digital Millenium Copyright Act, que Twitter a le plus de travail. Il a reçu plus de 3 378 demandes de suppression, qui ont été effectives dans 38 % des cas, ce qui représente tout de même 5 874 comptes concernés et 5 275 tweets et 599 « médias » supprimés.
Le rapport, posté par Jeremy Kessel, responsable des aspects juridiques chez Twitter, indique également qu’au cours de la première moitié de cette année, la société de microblogging a reçu plus de demandes que pendant toute l’année 2011. Twitter s’engage à mettre à jour ce rapport deux fois par an. Un partenariat a par ailleurs été passé avec le service Herdict.org, qui permet d’indiquer si un site ou un service en ligne est accessible depuis un pays, une région ou une ville… Un autre moyen de montrer et dénoncer la censure de certains pays et gouvernements qui ne s’embêtent pas à demander des informations sur un utilisateur ou le retrait d’un post, mais bloque simplement Twitter ou même l’accès à Internet.
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