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Twitter refuse d’ouvrir un bureau en Turquie et espère avoir apaisé les autorités

Le climat n’est pas assez serein pour ouvrir un bureau en Turquie a expliqué le site de microblogging. Pour qu’il le soit un peu plus à l’avenir, il a aussi détaillé sa politique de «rétention» de contenus par pays.

Après deux jours d’entretiens, Twitter s’est réjoui d’avoir pu s’expliquer après les violentes attaques du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Malgré tout les relations restent tendues l’entreprise américaine ayant refusé ce 16 avril 2014 d’ouvrir un bureau de représentation dans le pays.

« Nous n’avons pas accepté d’ouvrir un bureau en Turquie (…) n’importe quelle compagnie émettrait des réserves sur un climat d’investissement dans lequel son service a été interdit », a déclaré à l’AFP le vice-président de Twitter, Colin Crowell, lors d’un entretien accordé à plusieurs médias à Istanbul.

« Nous évaluons l’opportunité d’ouvrir un bureau en fonction du climat d’investissement. Investir plus ici pour développer nos activités est directement lié à la certitude que nous avons, ou pas, de pouvoir assurer la continuité de notre service », a-t-il poursuivi avant de balayer l’accusation d’évasion fiscale dont sa société fait l’objet. « Nous avons une filiale en Turquie qui paie les impôts requis, comme de nombreuses autres entreprises qui font des affaires ici. »

Twitter « retient » certains contenus

Sur le fond de la querelle qui les oppose au gouvernement, les responsables de Twitter ont confirmé avoir interdit de leur propre chef l’accès des internautes turcs à plusieurs des comptes Twitter qui ont particulièrement irrité Ankara.

« Nous appliquons notre politique dite de “contenu retenu par pays” : nous fermons des comptes en Turquie mais les laissons ouverts ailleurs », a expliqué le vice-président du réseau, précisant que « certains d’entre eux violaient aussi nos propres règles et ne faisaient pas l’objet d’une décision de justice ».

« Il n’est donc pas nécessaire de fermer un service à des millions d’utilisateurs en cas de problèmes », a-t-il tenu à faire comprendre aux autorités.

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C.B., avec AFP