Elon Musk est en train de bouleverser le fonctionnement de Twitter. Peu après le rachat, l’homme le plus riche du monde a annoncé plusieurs nouveautés, dont un abonnement payant avec badge certifié inclus.
D’après nos confrères du Washington Post, le nouveau patron de Twitter souhaite aussi que certaines vidéos postées sur la plate-forme soient payantes. Le média est parvenu à mettre la main sur un mail interne échangé par des employés de Twitter. Apparemment, la fonctionnalité est en cours de développement.
À lire aussi : Donald Trump va-t-il faire son retour sur Twitter grâce à Elon Musk ?
Facturer des vidéos jusqu’à 10 dollars
Concrètement, le réseau social prévoit de laisser les créateurs de contenu mettre en place un paywall pour accéder à leurs vidéos. Pour pouvoir regarder la vidéo, l’internaute devra payer entre 1 et 10 dollars. La fonctionnalité est intitulée Paywalled Video. Elle prendra la forme d’un cadenas sur les vidéos verrouillées.
« Lorsqu’un créateur compose un tweet avec une vidéo, le créateur peut activer le paywall une fois qu’une vidéo a été ajoutée au tweet », détaille le mail interne consulté par le Washington Post.
Pour récolter l’argent des internautes, Twitter s’appuierait sur Stripe, une société américaine qui fournit un système de paiement en ligne pour les entreprises. L’usager qui ne paie pas ne pourra pas regarder la vidéo, mais il pourra la partager.
Grâce à cette fonction, les créateurs de contenu pourraient monétiser des vidéos à caractère pornographique, estime un employé interrogé par le Washington Post. Une idée qui a déjà été envisagée par les dirigeants de Twitter, qui y voyaient un moyen de générer des revenus importants. En effet, de nombreux créateurs utilisent déjà la plate-forme pour promouvoir des séquences ou des photos publiées sur des sites comme OnlyFans. D’ailleurs, 13 % des contenus postés sur Twitter seraient réservés aux adultes, rapporte Reuters. Contrairement à Facebook ou Instagram, Twitter autorise en effet les contenus pornographiques.
Un changement considéré comme risqué
L’arrivée des vidéos payantes est considérée comme très risquée par les employés en charge du développement du système. D’après le courriel consulté par le média, certains cadres de Twitter redoutent notamment que des utilisateurs publient des vidéos protégées par le droit d’auteur. Pour analyser les risques encourus par la société, un examen de l’option sera réalisé en amont du lancement.
Sans surprise, Twitter devrait récupérer une partie des bénéfices engendrés par les vidéos. Là encore, cette initiative devrait permettre de réduire la dépendance de Twitter à la publicité, qui reste sa principale source de revenus. Le montant qui sera perçu par l’entreprise n’a pas été divulgué.
Elon Musk met la pression
Fraîchement arrivé au pouvoir, Elon Musk met les bouchées doubles pour accélérer le lancement de nouvelles fonctionnalités. Le milliardaire aurait d’ailleurs imposé des objectifs quasiment intenables aux équipes de Twitter. D’après des dossiers internes consultés par CNBC, l’entrepreneur aurait surtout demandé aux salariés de finaliser la nouvelle offre d’abonnement d’ici à la fin de la première semaine de novembre.
Pour tenir les délais, Elon Musk aurait même conseillé aux employés de travailler jusqu’à 84 heures par semaine. Ce n’est pas la première fois que l’homme le plus riche du monde préconise des journées de travail exagérément longues. En 2018, le nouveau patron de Twitter avait estimé qu’il fallait travailler « entre 80 et 100 heures par semaine » pour espérer changer le monde.
Selon CNBC, Musk aurait par ailleurs informé les employés de Twitter que leur emploi dépend de leurs résultats. Sous pression, de nombreux cadres auraient donc passé la nuit dans les locaux de Twitter le week-end dernier. En parallèle, Elon Musk se préparerait à des licenciements massifs. Le milliardaire aurait demandé à certains responsables de dresser la liste des salariés indispensables de leurs sections. Dans ce contexte, les employés auraient cessé de communiquer sur les messageries internes de l’entreprise, comme Slack.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Washington Post