Le succès de Twitter n’est pas passé inaperçu au sein des services gouvernementaux, à en juger le rapport de « transparence » (Transparency Report) que vient de publier lundi 28 janvier le site de microblogging. Ce document fait état d’une augmentation au deuxième semestre des demandes d’informations sur ses utilisateurs qu’il a reçues de la part d’autorités gouvernementales, et qu’il juge « envahissantes ». De début juillet à fin décembre, Twitter a reçu 1.009 demandes de ce type, soit une hausse de près de 20% comparé au premier semestre, lorsqu’il publié la première version de ce rapport.
La plus grosse part des demandes d’informations (815) émanaient des Etats-Unis. La société précise y avoir accédé dans 57% des cas au total, et 69% aux Etats-Unis, et en avoir prévenu l’utilisateur concerné, sauf pour environ 20% des cas où une décision de justice le lui interdisait.
Un écho au Google Transparency Report
Le nombre de demandes de retrait de contenus est passé de 6 au premier semestre 2012 à 42 au second, parmi lesquelles figurent notamment celles émanant de la France et de l’Allemagne, relatifs à la diffusion de propos racistes. La justice française a d’ailleurs, tout récemment, obligé Twitter de dévoiler les auteurs des tweets incriminés. Le nombre de notification de publications violant les droits d’auteurs, en revanche, a baissé. Il est tombé de 3 378 à 3 268. Cela concerne avant tout des plaintes liées à la diffusion de photos ou d’images protégées.
La publication du Twitter Transparency Report fait écho à un document similaire publié par Google la semaine dernière et qui a, en particulier, révélé la France comme l’une des principales sources de demandes de renseignement. « Ces demandes croissantes peuvent avoir un effet négatif sur la liberté d’expression. Et des implications réelles sur la protection des données privées », a souligné Jeremy Kessel, responsable des questions juridiques chez Twitter, dans un message posté sur le blog officiel du site.
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