En visite dans la Silicon Valley, Fleur Pellerin s’est rendue mardi au siège de Twitter à San Francisco. La ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique s’est entretenue pendant une heure avec plusieurs responsables de la société, notamment Katie Stanton, en charge du développement international, et Alex MacGillivray qui gère les affaires juridiques.
Fleur Pellerin souhaitait d’abord « discuter de la manière dont Twitter peut contribuer à l’écosystème et parler des projets de développement de l’économie numérique en France ». La société a ouvert en février, et en toute discrétion, un petit bureau à Paris. Elle a recruté ce mois-ci une directrice des partenariats (Justine Ryst, ancienne directrice du numérique et des diversifications chez Endemol). Un directeur commercial devrait être bientôt nommé.
Mais le sujet des tweets racistes, antisémites ou homophobes a également été évoqué, alors que les polémiques sont nombreuses ces dernières semaines. « Nous souhaitons trouver une solution négociée avec Twitter, explique la ministre. Nous voulons construire ensemble des règles et un référentiel de comportements. C’est une approche beaucoup plus efficace qu’une logique de confrontation ».
Trouver le “bon équillibre”
Un groupe de travail interministériel avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice a été mis en place en début d’année. « Ce groupe fonctionne bien », assure Fleur Pellerin, qui se dit « satisfaite de la manière dont les discussions avancent ». Ces discussions portent notamment sur l’amélioration du processus de signalement.
« Twitter a toujours été désireux de s’adapter aux contextes locaux », poursuit la ministre, estimant qu’un temps d’adaptation avait été nécessaire en termes d’organisation. Car Twitter, qui a engagé un important processus d’investissement et de développement en Europe, doit jongler avec une multitude de cadres juridiques différents.
« Notre souci c’est de trouver le bon équilibre entre le respect d’un certain nombre de valeurs qui font notre République et la volonté de ne pas brider le développement de l’économie numérique pour les acteurs locaux, mais aussi internationaux », explique Fleur Pellerin, avant d’admettre que « cet équilibre pas évident à trouver ».
Lire aussi :
– Fleur Pellerin dans la Silicon Valley pour rencontrer les géants du web, apru le 03/06/2013.
– Geography of Hate : une carte interactive de la haine sur Twitter, paru le 13/05/2013.
– Tweets racistes : le Gouvernement engage des négociations avec Twitter, paru le 10/01/2013.
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