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TSMC prépare la construction de son usine pour graver des puces en 1 nm !

Déjà leader mondial de la finesse de gravure et champion absolu des hauts rendement, TSMC serait en pleine préparation de la construction de sa nouvelle usine de pointe. Sise à Taïwan, elle sera la première au monde à graver en masse des puces 1 nm. Pour des smartphones qui tiennent la semaine ?

Toujours plus petit : le fabricant de puces TSMC, qui doit livrer ses premières puces 3 nm (N3) à ses clients dans la fin de cette année, va bientôt lancer la construction de sa future usine de pointe gravant les puces en… 1 nm. Loin d’être une rumeur loufoque, cette information provient du quotidien économique taïwanais Commercial Times (lien en chinois traditionnel). Une publication qui croit savoir où sera localisée l’usine : dans le parc industriel du district de Longtan, où la firme exploite déjà deux sites – l’un pour le packaging (assemblage de morceaux de puces) et l’autre pour les productions de test.

Le taïwanais TSMC semble inarrêtable. Jugez plutôt : il n’a pas lâché la couronne de champion de la réduction de la taille des circuits intégrés depuis son passage au 7 nm. La version améliorée de son 3 nm (N3E) arrive fin 2023 et son 2 nm est déjà sur les rails pour une production de masse en 2025. Dans ce contexte, la projection d’une finesse de gravure en 1 nm impressionne. Tout en paraissant presque logique : TSMC a toujours communiqué des feuilles de route à plus ou moins cinq ans. Une arrivée du 1 nm en 2027 parais donc déjà une réalité pour le fondeur.

Lire aussi : Cent milliards de dollars suffiront-ils à repousser les limites de la miniaturisation des puces ? (octobre 2022)

Ce qui n’en reste pas moins une performance qui devrait énormément profiter aux produits du futur. En effet, alors qu’un passage de 3 nm à 2 nm représente une baisse de 30 % de la taille des circuits, celui de 2 nm à 1 nm est un saut de 50% ! Quand on sait que le 2 nm promet de 10% à 15% de performances en plus, le tout en consommant 25 % à 30 % moins d’énergie, on peut imaginer un ordre de magnitude plus grand pour le 1 nm.

Une finesse de gravure qui, dans les faits, attire moins par la montée en performance pure – qui peut se plaindre d’un smartphone ou d’un PC portable haut de gamme ? – que par la consommation électrique. Si TSMC arrive à atteindre rapidement de hauts rendements, les puces de 2030 pourraient être des trésors de sobriété énergétique. Que l’on pourrait retrouver, à terme, dans la plupart des terminaux mobiles. Permettant d’imaginer, qui sait, des endurances d’une semaine ?

Lire aussi : IBM et Samsung ont développé les transistors du futur (décembre 2021)

Si la finesse de gravure fut l’un des axes majeurs de l’amélioration des performances des puces ces dernières décennies, l’industrie sait qu’elle a potentiellement d’elle un mur technologique pour descendre au-delà du 1 nm. Ce qui est palpable dans les annonces : si le 1 nm a fait l’objet d’articles dans nos colonnes, jamais nous n’avons eu l’écho d’expérimentations réussies pour aller au-delà. Heureusement qu’il reste encore des pistes, comme les VFET, pour améliorer les performances à finesse constante.

Mais en attendant de se heurter au mur, TSMC avance. Loin devant Samsung et Intel.

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Source : Taiwan News, Commercial Times


Votre opinion
  1. CFET et non VFET.
    Ceci étant, il va y avoir un palier de transition.
    Il y aura une légère stagnation mais avec réduction de coût (plus besoin de double patterning) avant de repartir. Pas avant 2026 a minima.

    1. Pfff, ça me dégoûte, les machines sont fabriqués en Europe (Pays-Bas) et c’est les chinois, euh pardon les américains, euh repardon les taiwanais, qui récupèrent les lauriers, nous sommes plus que l’ombre de nous mêmes.

      1. Bonjour,
        Non.
        Pour l’heure, le procédé de gravure de masse en 1 nanomètre n’existe pas.
        La gravure de recherche a déjà atteint ce niveau.
        Mais, il y a bien un fossé entre produire une puce ainsi et des millions de puces.
        Rassurez-vous, ça sera une réalité d’ici à deux trois ans !
        Bonne journée,
        Adrian

  2. La loi de mort interdit de dépasser cette finesse cette miniaturisation un nanomètre c’est la taille d’un électron donc l’électron ne peut pas passer à cet après-midi

    1. Bonjour,
      Non.
      Je pense que vous parlez de la loi de Moore.
      Elle ne dit rien de tout cela, elle prévoit juste le doublement de la puissance des puces tous les 18 mois notamment grâce à la réduction de la taille des transistors.
      Ensuite, le rayon des électrons n’a encore jamais été déterminé avec précision. Les scientifiques s’accordent pour dire qu’il est inférieur à un dixième de zeptomètre (10 exposant 22).
      Là, on parle de nanomètres, soit 10 exposant 9 (nanomètre).
      Désolé.
      Bonne journée,
      Adrian

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