C’est l’hécatombe sur le marché parisien de la trottinette électrique en libre service. La moitié des opérateurs auraient suspendu ou arrêté complètement leur service, quelques mois seulement après leur lancement. Selon nos confrères des Echos, six des douze opérateurs de la capitale sont concernés. Il s’agit de Bolt, Wind, Hive, Ufo, Voi et Tier.
Le premier de cette liste, Bolt, était l’un des acteurs les plus présents dans les rues de Paris. Il confirme avoir suspendu momentanément son service. C’est également le cas de Hive, l’un des derniers arrivés, en mars, pourtant soutenu par Daimler et BMW. Voi, de son côté, nous avait confirmé il y a quelques jours, avoir réduit radicalement sa flotte de trottinettes électriques en attendant l’évolution du marché. De son côté, Wind a tout simplement mis les voiles le 9 juin, sans le moindre avertissement.
Il ne peut en rester que deux ou trois
L’hécatombe aurait commencé il y a quelques semaines, après la prise de parole de la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors d’une conférence de presse intitulée : « Trottinettes électriques à Paris : en finir avec l’anarchie ». La municipalité avait pris des mesures draconiennes telles que l’interdiction de stationnement des trottinettes sur les trottoirs ou encore la limitation à 20km/h.
La ville de Paris avait également demandé aux différents acteurs de réduire leur flotte en attendant la rentrée. C’est à cette date qu’aura lieu l’appel d’offre qui vise à réguler l’offre de trottinettes en free floating et qui réduira le nombre d’opérateurs autorisés à « deux ou trois ». Il n’est donc pas étonnant de voir les différents acteurs prendre du recul en attendant la régulation et la concentration du marché.
Pour l’instant, six opérateurs maintiennent leur service à Paris. Il s’agit de Lime, Dott, Circ, Bird, Jump (Uber) et B-Mobility. Certains d’entre eux tentent de mettre en place des mesures pour changer le comportement de leurs utilisateurs, comme le remboursement d’une partie du trajet lorsque ceux-ci se garent correctement. L’objectif affiché est de se mettre en bonne position en vue de l’appel d’offres.
À bien des égards, l’évolution actuelle du marché des trottinettes en libre service rappelle ce qui a eu lieu il y a quelques mois pour les vélos en free floating. La succession du Velib s’était alors jouée entre une palanquée d’acteurs tels que Ofo, Gobeebike et Obike avant que le marché ne puisse se concentrer autour de Mobike et de JUMP.
Source : Les Echos
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