Passer au contenu

Trois prises pour aujourd’hui et pour demain

DVI, eSATA, TosLink. Ces sigles vous disent-ils quelque chose ? Nous vous proposons de découvrir ces trois interfaces à très haut débit, qui véhiculent l’image, les données et le son.

Beaucoup d’entre nous font encore appel à des connexions analogiques pour brancher leurs périphériques : prise VGA pour le moniteur, câble Péritel pour le téléviseur, prises mini-jack ou RCA pour raccorder un baladeur ou un disque dur multimédia à une chaîne hi-fi.Mais les technologies et les mentalités évoluent peu à peu, et le “ tout-numérique ”, véritable Graal de l’informatique et des loisirs multimédias, devrait devenir une réalité dans les années qui viennent. Grâce notamment aux trois prises que nous vous présentons aujourd’hui.

Déjà bien implantées

En septembre dernier, nous tracions le portrait des trois connecteurs parmi les plus populaires : USB, HDMI et mini-jack (Micro Hebdo n° 596, page 34). Cette fois-ci, nous mettons un coup de projecteur sur trois interfaces numériques, moins utilisées mais qui devraient s’imposer peu à peu dans les années qui viennent. La prise DVI a d’ores et déjà quasiment remplacé son équivalent analogique, la prise VGA. La prise eSATA pourrait bien supplanter à terme l’USB 2 et le FireWire, pour le raccordement des disques durs et graveurs externes, grâce à ses performances nettement supérieures. Enfin la prise TosLink, version “ fibre optique ” de l’interface audionumérique S/PDIF, est présente sur un nombre croissant de lecteurs et récepteurs audio. Trois connecteurs du présent et du futur, parfois méconnus, dont nous vous proposons de découvrir le fonctionnement et les usages

eSATA : le futur des disques durs externes

Depuis deux ans, un nouveau connecteur a fait son apparition sur certains modèles de PC, des portables notamment. Cette petite prise à sept broches pour disques durs et graveurs externes se nomme eSATA. S-ATA (Serial Advanced Technology Attachment) est le nom de l’interface pour disques durs internes pour PC qui a remplacé l’antique interface parallèle ATA (ou EIDE). Quant au “ e ” minuscule, c’est l’initiale d’“ external ” ; vous l’aurez compris, l’eSATA est la version externe du S-ATA. Principal avantage de l’interface S-ATA : un transfert de données très rapide, adapté aux performances des nouveaux disques durs. Son débit théorique maximal est de 1,5 gigabit par seconde, le double pour le S-ATA II. Des performances dont seuls profitaient, avant l’invention de l’eSATA, les disques durs internes raccordés directement à un connecteur de la carte mère. Pour les disques externes c’est l’USB 2 qui s’est imposé. Mais son débit maximal est de 400 mégabit/s, soit presque quatre fois moins. D’où l’idée d’externaliser le S-ATA. Les tests comparatifs que nous avons réalisés (Micro Hebdo n° 574, page 16) prouvent que le débit de données moyen peut être plus que triplé quand on branche un disque dur externe en eSATA plutôt qu’en USB 2. Malheureusement, ce connecteur tarde à s’imposer : alors qu’il paraissait devoir se généraliser sur les portables, il semble aujourd’hui réservé aux modèles haut de gamme.Gageons que ses performances et la disponibilité de disques durs de poche eSATA contribueront à le populariser. Les possesseurs d’un PC de bureau, eux, peuvent ajouter une “ équerre ” eSATA à leur unité centrale pour en profiter (Micro Hebdo n° 527, page 34).

TosLink : le son numérique à la vitesse de la lumière

Une diode électroluminescente LED à une extrémité, une cellule photoélectrique à l’autre, une fibre optique entre les deux, et le tour est joué : deux appareils s’échangent des données sous forme d’impulsions lumineuses (allumé = 1, éteint = 0), à des vitesses jamais atteintes par les interfaces traditionnelles à base de fil de cuivre. Jugez-en plutôt : selon le matériau utilisé pour la fabrication de la fibre, le débit peut varier de 3 à 125 gigabit/s ! La fibre optique, dont on nous assure qu’elle est le futur de l’accès à Internet, est depuis bien longtemps utilisée dans le domaine de l’audio. En effet, une sortie audionumérique optique est présente depuis plus de dix ans sur certaines platines CD, et désormais sur les lecteurs DVD et Blu-ray de salon et sur toutes sortes de lecteurs audio. La prise TosLink est l’une des deux variantes de l’interface audionumérique S/PDIF (Sony Philips Digital Interface), l’autre étant la prise coaxiale sur fil de cuivre. Son débit exceptionnel lui permet de transmettre en temps réel le son stéréophonique des CD-Audio, mais aussi le son multicanal 5.1 ou 7.1 des disques vidéo DVD et Blu-ray, à destination des amplis audio-vidéo et des kits d’enceintes home cinéma. Les prises TosLink femelles sont protégées par une petite trappe à ressort. Les câbles optiques, quant à eux, renferment une ou plusieurs fibres en plastique ou en fibre de verre. Ils sont parfois semi-rigides et généralement assez coûteux. Mais leur insensibilité aux perturbations électromagnétiques, leur fiabilité (pas de transformation ni de compression des données) et leur débit record en font le support idéal pour le transport du son numérique Dolby Digital HD ou DTS HD non compressé.

DVI : l’affichage 100 % numérique

L’interface DVI (Digital Visual Interface) pour moniteurs informatiques a été introduite sur le marché en 1999, pour pallier les défaillances de l’interface analogique VGA et de sa fameuse prise bleue à 15 broches, sujette aux parasites et mal adaptée aux exigences des écrans plats du XXIe siècle. Le connecteur DVI est désormais disponible sur tous les micro-ordinateurs du commerce, mais reste sous-employé, souvent parce que les utilisateurs ignorent son existence ou n’ont pas de câble DVI à leur disposition. C’est regrettable, car lorsqu’on branche en VGA un écran LCD, on soumet le signal vidéo à une double conversion (en analogique par la carte graphique, puis en numérique par le moniteur), qui induit une dégradation sensible de la qualité d’image. Il existe trois types de prises DVI :
La DVI-D (pour Digital) est 100 % numérique.
La DVI-I (pour Integrated), la plus courante, véhicule à la fois les signaux vidéo numérique et analogique ; un écran LCD qui en est équipé peut ainsi afficher un signal VGA, grâce à l’adaptateur VGA/DVI.
La prise analogique DVI-A, à l’inverse, permet de raccorder un moniteur cathodique VGA à un PC équipé du seul connecteur DVI (c’est le cas de beaucoup de portables), à l’aide d’un adaptateur DVI/VGA.Les prises DVI-D et DVI-I existent en versions Single Link et Dual Link ; une prise Dual Link véhicule un double signal DVI, ce qui permet d’afficher des images d’une définition élevée, supérieure à 1 920 x 1 080 pixels. Dernière précision : le signal DVI est compatible avec l’interface HDMI, ce qui n’est pas un mince avantage à une époque où les moniteurs et les téléviseurs ont tendance à se ressembler de plus en plus.Un adaptateur DVI/HDMI vous permettra d’afficher les images de votre PC sur la grande télé LCD ou plasma du salon, sans aucune perte de qualité… mais avec le son en moins.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Christophe Blanc