Les prises USB, HDMI et mini-jack sont devenues les stars de l’informatique et des loisirs numériques. La plupart d’entre nous les utilisent quotidiennement, mais comment fonctionnent-elles ? Explication.
Ah, les câbles… Certains y sont totalement allergiques. Pourtant, ils restent indispensables au raccordement de la plupart des périphériques, et ce, malgré la démocratisation des liaisons sans fil Wi-Fi et Bluetooth. S’ajoute à cela le fait qu’il n’est pas toujours facile de les reconnaître au premier coup d’œil. Saviez-vous, par exemple, qu’il existe différentes versions d’une même interface, un peu comme les logiciels, et même jusqu’à six types de prises uniquement pour l’USB ?
Données, vidéo et son Les trois prises que nous vous présentons ici, USB, HDMI et mini-jack, sont les incontournables du moment. Elles sont respectivement destinées à la diffusion des données, de la vidéo et du son. Nous avons décidé de vous en rappeler les caractéristiques et de vous en expliquer brièvement les principes de fonctionnement. Si vous faites partie de ceux qui pestent contre la multiplication des câbles et des prises, cette découverte de leur intimité vous les rendra peut-être plus sympathiques !
HDMI pour la vidéo et le son numériques La prise numérique HDMI remplace peu à peu la prise analogique Péritel pour la transmission de la vidéo et du son. On trouve une entrée HDMI sur presque tous les téléviseurs plats à cristaux liquides ou plasma, qu’ils soient ou non estampillés haute définition, ainsi que sur certains moniteurs. La sortie, quant à elle, équipe les lecteurs de DVD et Blu-ray, les disques durs multimédias et certains baladeurs. Elle est aussi présente sur les caméscopes sous la forme d’un connecteur miniature mini-HDMI, en complément des sorties analogiques composite et S-Video.
Plusieurs versions
Apparue en 2003, l’interface HDMI (Interface Multimédia Haute Définition) version 1.0 a connu plusieurs évolutions, qui ont conduit à la version 1.3 (une version 1.4 a été introduite en mai). Elle peut véhiculer simultanément des images vidéo de formats variés (Mpeg2 ou Mpeg4), y compris en Full HD 1080p (1 920 x 1 080 pixels, 25 à 30 images par seconde), et du son numérique stéréo ou multi-canal 5.1 ou 7.1, y compris les formats home cinéma non compressés Dolby TrueHD et DTS-HD. Un tel niveau de qualité exige un débit de données très important, mais la prise HDMI est à la hauteur : son débit maximal théorique est de 1,275 Go/s ! Une telle rapidité ne peut pas être atteinte avec une interface série comme l’USB : pourvue de 19 broches, la prise HDMI transmet les données en parallèle. L’illustration ci-contre détaille leur usage.
Mini-jack pour le son analogique Sur la quasi-totalité des appareils recevant ou émettant du son, des baladeurs aux postes de radio en passant par les téléviseurs et les lecteurs de DVD portables, on trouve un connecteur mini-jack. La sortie casque, par exemple, est incontournable pour tout lecteur ou récepteur audio. Sur les ordinateurs, la prise mini-jack a complètement détrôné d’autres connecteurs comme le Din et le RCA. Un PC de bureau comporte au minimum trois prises femelles : une sortie pour casque et haut-parleurs (verte), une entrée pour microphone (rose) et une entrée ligne pour l’enregistrement d’une source audio (bleue).
Trois types de prises
L’adjectif “ mini ” caractérise deux des trois types de prises jack existantes. Le jack originel, bien connu des musiciens qui l’utilisent pour brancher les microphones et guitares électriques, est beaucoup plus gros : son diamètre est de 6,35 mm, d’où son nom courant de “ jack 6-35 ” . Le diamètre du connecteur mini-jack courant est de 3,5 mm, mais il en existe également une version plus rare de 2,5 mm. Sur cette prise qui transmet des signaux audio analogiques, les différents connecteurs sont des tronçons de la prise mâle dénudée, séparés par des bagues isolantes en plastique. Le nombre de bagues permet de connaître le nombre de canaux disponibles.
Avec une seule bague, il n’y a qu’un seul canal audio ; il s’agit donc d’une prise monophonique. La prise mini-jack stéréophonique, la plus courante, comporte deux bagues : le premier connecteur véhicule le canal audio droit, le second le canal gauche. Enfin, s’il y a trois bagues, c’est qu’un connecteur gère la présence d’un microphone. C’est le cas notamment avec les casques filaires “ mains libres ” de téléphonie mobile, combinant des écouteurs stéréo et un micro pour la conversation.
USB pour l’échange de données Pour l’échange de données entre le PC et ses périphériques, la prise USB 2.0 fait l’unanimité. Elle a définitivement remplacé l’antique prise parallèle Centronics sur les imprimantes, ainsi que la prise PS/2 au bout des câbles des claviers et souris. Quant à sa concurrente FireWire, elle est en voie de disparition (sauf sur les Macintosh). La prise USB est même désormais courante sur les lecteurs de DVD, téléviseurs et chaînes hi-fi.
Facilité d’utilisation
USB est l’acronyme de Universal Serial Bus , bus série universel. Le mot “ série ” indique que les bits et les octets sont émis les uns à la suite des autres, et non pas en parallèle. Lancée en 1996, l’interface USB version 1 fut remplacée en 2000 par l’USB 2.0, dite à haute vitesse : son débit théorique maximal est de 480 Mbit/s (soit 60 Mo), contre 12 Mbit/s pour l’USB 1.1. En pratique, la vitesse de transfert des données dépasse rarement 30 Mo/s, mais c’est déjà considérable. Ces performances expliquent en grande partie le succès de cette interface. Son autre atout important est sa facilité d’utilisation. La solide prise mâle, située à l’extrémité du câble USB, s’insère facilement dans la prise femelle, même s’il est parfois difficile de différencier le haut du bas. La connexion peut se faire “ à chaud ” , sans éteindre ni redémarrer les appareils ; le périphérique est prêt à l’emploi au bout de quelques secondes. Mieux encore, si ce dernier n’est pas trop gourmand en énergie électrique, il est inutile de le relier à une prise de courant : la prise USB femelle délivre une alimentation de 5 volts.
Six sortes de connecteurs
Seule difficulté pratique : l’existence de pas moins de six connecteurs mâles différents. Le plus courant est le connecteur large et plat dit “ de type A ” , que l’on trouve sur les clés et les câbles USB. Celui de type B, destiné au raccordement du périphérique, comme l’imprimante, est de forme carrée. Il est essentiel de les différencier, car les deux acteurs d’une liaison USB n’ont pas le même statut : il y a l’hôte (le PC) d’une part, l’invité (le périphérique) d’autre part. Les autres connecteurs, plus rares, sont des versions miniatures des deux premiers et se nomment Mini-A, Mini-B, Micro-AB et Micro-B. On les trouve sur les baladeurs, les téléphones mobiles et tous les appareils qui, du fait de leur petite taille, ne peuvent pas être équipés d’un connecteur femelle A ou B.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp .