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Trois platines vidéo Blu-Ray ou HD DVD

Pour profiter pleinement de votre téléviseur HD, les platines de salon Blu-Ray, ou BD, et HD DVD, pour DVD haute définition, sont enfin disponibles à la vente.

Avec les technologies, le vocabulaire évolue. Après CD et DVD, il va falloir s’habituer à deux nouveaux sigles : HD DVD, pour DVD haute définition, et BD, pour Blu-Ray Disc. Car si dans le domaine de l’informatique, le démarrage des successeurs du DVD est plutôt poussif, ils devraient connaître un succès bien plus rapide dans celui du home cinéma.Car enfin, les appareils sont là, et bien là ! Les catalogues de films s’étoffent, une centaine de titres étant disponible dans chaque format. Quant aux lecteurs de salon, on en trouve déjà trois dans les magasins spécialisés : deux platines BD signées Panasonic et Samsung, et une HD DVD fabriquée par Toshiba. C’est avec un plaisir renforcé par des mois d’attente que nous les avons testées pour vous faire découvrir cette nouvelle génération de lecteurs vidéo. En attendant d’autres modèles dans les mois qui viennent, dont le BH100 de LG, première platine hybride BD/HD DVD.

Trois à cinq fois un DVD

Commencée au Japon et aux Etats-Unis, la bataille entre ces deux formats oppose deux puissants consortiums industriels. L’un réunit autour du Blu-Ray Disc des géants comme Apple, Panasonic, Philips et Sony. L’autre n’est pas en reste : Intel et Microsoft, notamment, ont rallié l’initiative HD DVD de Toshiba. D’autres, comme HP, LG ou Samsung préfèrent ne pas choisir et adoptent les deux.A présent, les lecteurs utilisent un laser bleu de 405 nanomètres de longueur d’onde, au lieu du laser rouge des anciens lecteurs de CD et DVD. Plus précis, ce blue ray (rayon bleu) détecte des creux plus fins et plus rapprochés sur la surface d’un disque compact de 12 cm de diamètre. D’où une densité d’informations plus importante et une capacité équivalant à deux, à trois, voire à cinq fois celle d’un DVD-vidéo de 9 Go. Dans ce domaine, c’est le BD qui gagne, du moins sur le papier, offrant 25 Go sur un disque simple couche et 50 Go sur un double couche, contre 15 et 30 Go pour le HD DVD. Mais, en pratique, la plupart des disques BD vidéo sont simple couche, alors que la quasi-totalité des HD DVD est en double couche !Ces capacités permettent de stocker un long métrage de deux heures ou plus en Full HD (1 920 x 1 080 pixels), une à trois bandes originales (en autant de langues) en son 7.1 non compressé (DTS HD ou DolbyTrueHD) et/ou 5.1, plusieurs autres bandes son stéréo et sous-titres supplémentaires, des bonus, etc. S’ajoute à ce contenu une interactivité supplémentaire par rapport au DVD, qui permet par exemple d’accéder aux menus de langues et de sous-titres en surimpression, sans arrêter le film.Les platines sont équipées d’une prise HDMI pour transmettre toutes ces données à un téléviseur 16/9 HD Ready ou Full HD, ainsi que des traditionnels connecteurs vidéo analogiques. Côté son, la sortie audio-numérique coaxiale ou optique (ou les deux) est de rigueur, mais on trouve aussi une sortie stéréo car ces platines lisent également les DVD-vidéo et les CD audio. Dans certains cas, des sorties analogiques séparées pour les kits d’enceintes 5.1 ou 7.1 viennent compléter la panoplie.

Blu-ray : il est urgent d’attendre

Toutes ces caractéristiques étant valables pour les deux formats, lequel choisir ? A l’issue de nos tests, nous apportons une réponse : le HD DVD… en attendant que les concepteurs du BD l’améliorent sur trois points.
Le catalogue

La liste des films disponibles en BD a de quoi laisser dubitatif tout cinéphile un tant soit peu exigeant.La compression vidéo

Les deux disques acceptent trois formats pour l’encodage des films : le Mpeg-2, dans une version “ riche ” (18 Mbit/s, au lieu de 5,5 Mbit/s pour le DVD-vidéo), le VC1, format Microsoft dérivé du WMV 9, et le H.264, déclinaison du Mpeg-4. Or si la plupart des disques HD DVD sont encodés en VC1 ou en H.264, les BD sont encore en Mpeg-2, le moins bon des trois formats.Le prix

La moins chère des deux platines BD de notre affiche un prix deux fois plus élevé que la Toshiba ! Cela s’explique par des contraintes techniques qui rendent coûteuse la fabrication des lecteurs, comme celle des disques. Ceux-ci ont, par exemple, une couche protectrice de 0,1 mm d’épaisseur contre 0,6 mm pour les HD DVD. Avec le lecteur HD DVD de Toshiba, en revanche, on peut voir immédiatement Le Pianiste, (livré avec la platine), King Kong ou La Grande Vadrouille, avec une qualité d’image sans précédent !

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Christophe Blanc