L’année 2011 a été celle de la montée en puissance des tablettes tactiles, après que le marché a trouvé son form factor de référence avec le lancement de l’iPad à la mi-2010. A en croire l’étude REC+ menée par GfK, l’année 2012 devrait être celle de l’adoption massive des tablettes.
L’institut d’étude mercatique annonce ainsi que trois millions de tablettes seront écoulées en 2012, en France uniquement. Ce qui reviendra à plus que doubler le nombre de périphériques de ce genre déjà vendus dans l’Hexagone. En effet, toujours d’après GfK, de 2010 à fin février 2012, 2,3 millions de tablettes ont été vendues en France.
Les tablettes, des appareils nomades ?
Mais l’institut ne se contente pas de chiffres bruts, il dresse également un portrait de ces appareils et de leurs usages. Ainsi, on apprend que la majorité des tablettes vendues, 78 % pour être exact, sont équipées d’un écran d’une diagonale de 9 pouces ou plus. Mais que seuls 19 % de celles qui ont trouvé preneur en 2011 étaient équipées d’un module 3G. On peut alors s’interroger : à quoi est lié ce désintérêt ? Au surcoût que représente cette option, au moment de l’achat de l’appareil, et à celui d’un abonnement supplémentaire, ou au fait que les tablettes semblent plutôt être utilisées dans « un cadre résidentiel » ?
Car les propriétaires de tablette s’en servent à 81 % chez eux. Au temps pour l’image de mobilité… Une situation qui s’explique par une évolution du positionnement de ces appareils. D’après GfK, la tablette, « initialement placée à la croisée des chemins entre le baladeur vidéo, le smartphone et le micro-ordinateur, lorgne plutôt vers ce dernier segment ».
En remplacement des petits PC
Les usages des tablettes se superposent ainsi à ceux des petits PC, netbooks et autres. Les trois grands usages sont d’ailleurs à égalité ou presque : jouer représente 19 % du temps d’utilisation, regarder des vidéos 16 % et écouter de la musique 15 %. A noter l’absence du surf et de la consultation d’e-mails, sans doute regroupés dans « pour faire d’autres choses » qui correspond à 27 % du temps d’utilisation.
Ces trois usages forts n’étaient pas forcément aussi importants sur les netbooks car l’écosystème était différent. Les Store intégrés facilitent la consommation d’applications (jeux et autres), de musique et de vidéo. Dans un monde post-PC où il est moins facile de sortir des chemins balisés, de pirater ou d’accéder à certains types de fichiers, surtout dans l’univers Apple, la consommation limitée et structurée de contenus est forcément appréciée par l’industrie des vendeurs de contenus. Le sera-t-elle à long terme par les utilisateurs ? L’avenir le dira.
Cette tendance à la croissance des Store est d’ailleurs soulignée par GfK. Ainsi son étude indique clairement que « le marché des tablettes (…) sera déterminant dans l’évolution de la consommation des contenus dématérialisés ».
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