Est-ce le début de la fin des applications pour mobiles ? Invité hier soir au salon Mobile 2.0, Tristan Nitot, le charismatique dirigeant de Mozilla Europe, a jeté un pavé dans la mare en critiquant publiquement le modèle de ces logiciels téléchargés sur des millions de smartphones.
Interrogé par Christophe Romei, organisateur de l’événement, Tristan Nitot a en effet opposé le modèle des kiosques de téléchargement et de leurs applications à celui, plus ouvert, sans censure, fondé sur un navigateur comme Firefox et sur des contenus Web traditionnels.
« L’idée n’est pas de tuer les app stores mais simplement de donner accès à la richesse du Web, sans avoir à demander la permission à un éditeur ni à se soumettre à la morale d’un autre pays. Nous ne pouvons pas accepter ce genre de compromis », a expliqué Tristan Nitot, venu présenter la version de Firefox pour Maemo5, l’OS du smartphone Nokia N900, et confirmer l’arrivée de Weave pour iPhone OS.
Popularisées par Apple et son App Store sur iPhone, iPod Touch et bientôt iPad, ces applications pour mobiles se multiplient depuis quelques mois chez d’autres éditeurs tels que Google (Android), Nokia (OVI, Symbian), Microsoft (Windows Phone), RIM (BlackBerry) ou encore Samsung (Bada). Mais le modèle, qui s’inspire directement de l’I-Mode japonais voire du Minitel français, reste très critiqué par de nombreux éditeurs, habitués à publier librement leurs contenus sur Internet.
Une multiplication des environnements logiciels qui complique également la vie des développeurs et qui pourrait les pousser à accélérer leur transition vers le HTML 5. Compatible avec les navigateurs de dernière génération, cette technologie Web permet en effet un accès déconnecté aux contenus, ce qui reste la principale force de ces applications pour mobiles.
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