“ Savoir pour prévoir afin de pouvoir. ” Cette formule d’Auguste Comte, citée par Bernard Besson et Jean-Claude Possin dans Du renseignement à l’intelligence économique, résume le rôle majeur que joue l’information dans la vie de toute institution, donc des entreprises. L’économie ancienne manquait d’information et bien des faillites trouvaient leur origine dans l’ignorance des dirigeants. L’économie actuelle est en revanche marquée par la surabondance d’information. Mais la quantité masque la qualité et le tri devient un métier, celui que les auteurs appellent l’intelligence économique. Les entreprises d’aujourd’hui ont besoin de services capables de leur trouver de façon rapide, précise et synthétique des informations sur leur marché et sur leurs concurrents.
Zones d’ombre
Vers la fin du livre les auteurs abordent un problème rarement évoqué, à savoir qu’il n’y a pas que la quantité qui nuit à la qualité de l’information reçue. La technique favorise l’apparition de zones d’ombre. Dans les conversations de jadis, on avait peu d’interlocuteurs mais on voyait qui écoutait. Aujourd’hui, grâce au téléphone, on a davantage d’informations que par une simple conversation puisqu’on peut joindre plus de monde. Mais il est un aspect où l’on perd de l’information, c’est sur le nombre et l’identité de ceux qui écoutent. En se diffusant, l’information a besoin de se protéger. Or, les modalités et le statut juridique de cette protection ne sont pas parfaitement réglés. Pour les auteurs, il faut trouver un moyen de protéger l’information économiquement utile sans favoriser l’information criminelle. Et pour l’instant, les systèmes en place ne sont pas satisfaisants, si bien que parmi les métiers que la nouvelle économie doit révolutionner, il y a la justice et la police.
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