La crise qui frappe l’ensemble du secteur du tourisme, suite aux attentats du 11 septembre, n’a pas freiné les ambitions de Travelocity. L’agence en ligne américaine a en effet mis la semaine dernière 25 millions de dollars dans un joint-venture à 50 % créé en partenariat avec l’allemand Otto, un holding très actif sur les secteurs du marketing et du tourisme.Travelocity Europe sera une compagnie de voyages à part entière, qui déclinera son activité entre offre en ligne et points de vente physiques.Dans la corbeille de mariage, Otto apporte son agence de voyages Travel Overland, qui compte près de 200 bureaux de vente. Un cadeau qui permet à Travelocity Europe de se hisser immédiatement au premier rang du marché allemand en ligne. La nouvelle structure s’appuiera également sur Grattan et Freeman, deux autres filiales du groupe Otto spécialisées dans la vente en ligne et le marketing. Ces deux entreprises affirment détenir la base de données la plus importante d’Europe.Travelocity.com, partenaire global exclusif de Lufthansa et de British Airways, apporte pour sa part sa base de données de 30 millions de personnes.En 2000, la société a effectué des réservations pour un montant brut de 2,5 milliards de dollars et vendu 18 millions de billets d’avion. Son réseau intègre 700 compagnies aériennes, 50 000 hôtels et 50 sociétés de location de voitures.
Expedia s’attaque aussi à l’Europe
Expedia.com, l’autre grand concurrent de Travelocity sur le marché américain, n’est pas en reste. Ignorant de même la crise actuelle, il vient d’ouvrir des filiales en Italie et aux Pays-Bas. Expedia est déjà présent en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France, où il a signé au début du mois un accord avec une filiale de la SNCF, GL e-commerce.Selon Simon Breakwell, directeur exécutif d’Expedia, le groupe américain touche désormais 70 % du marché du tourisme européen, estimé entre 250 et 300 milliards de dollars.
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