Et si le 1er janvier 2002 aucun billet en euros ni aucune pièce n’étaient mis en circulation par la banque centrale européenne, au profit de la généralisation du portefeuille électronique et de l’abolition de toute monnaie physique ? Ce scénario, catastrophe pour beaucoup, Svante Rödegard doit en rêver souvent. Responsable du développement de Jalda au sein de la société EHPT (joint-venture entre Ericsson et HP), il cherche en effet à imposer sur le marché un système de paiement global, dont le mobile représente l’extension naturelle.
Tout montant, tout type de bien
S’appuyant sur une architecture de type PKI (Public Key Infrastructure), le serveur Jalda autorise les opérateurs de paiement à encaisser des transactions de quelques centimes sur de la vente de contenu (au clic, à la seconde, au téléchargement…), mais aussi sur de plus gros montants. Destiné à prendre en compte tant des nouveaux modèles économiques que des transactions classiques, Jalda recourt aux cartes prépayées, aux portefeuilles électroniques, aux comptes bancaires ou aux factures téléphoniques pour procéder à ses encaissements.
Un bras de fer entre banques et opérateurs s’annonce
Le fait que les opérateurs se substitueront aux banques ne semble pas effrayer les initiateurs du projet. Système ouvert (API téléchargeables gratuitement), Jalda pourra s’intégrer aux réseaux financiers en place.En Europe, le site suédois de téléchargement deo.com a déjà mis en ?”uvre cette solution. De son côté, World Online a lancé une carte prépayée s’appuyant sur Jalda en septembre 2000. Outre le micropaiement de fichiers MP3 et de jeux en ligne, cette carte sert à régler la navigation sur un site payant, au nombre de clics réalisés ou de fichiers téléchargés.
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