Au pied du mur, Transfert trouve un repreneur avec L’île des Médias. Une web agency qui édite notamment les sites Overgame.com et Nouveleco.com. Transfert trouve ainsi une solution à ses difficultés financières, qui l’avaient poussé à se séparer de 14 collaborateurs sur ses 48 employés en mai dernier. Depuis, la mauvaise passe que traverse actuellement la presse en ligne avec l’effondrement du marché publicitaire n’avait en rien arrangé sa situation.L’opération qui s’effectue par échange d’actions donne 95 % du capital de Transfert à L’île des Médias, qui apporte 5 millions de francs au compte courant du magazine. La nouvelle entité envisage de réaliser un chiffre d’affaires de 30 millions de francs sur l’année 2001 (le chiffre d’affaires de L’île des Médias s’est monté à 17 millions de francs sur l’exercice clos en juin dernier).Aujourd’hui, Christophe Agnus estime que le nombre d’abonnés de Transfert est de 3 000 à 4 000, pour 200 personnes abonnées exclusivement au Web (à 150 francs par an).Pour ce dernier, l’opération semble être un soulagement. ” Cela va me permettre de m’éloigner du management et de me replonger dans l’opérationnel pur “, déclare-t-il en passant la main à “un groupe bénéficiaire et bien géré”.” Nous avons levé 20 millions de francs au cours des trois dernières années, sans avoir dépensé grand chose. Transfert est viable. Cette société ne rencontre que des problèmes de fin de mois. Nous allons l’aider “, explique Renaud de la Baume, président et fondateur de L’île des Médias.Ainsi, L’île des Médias compte sur ses compétences internes pour assainir la situation du titre. “Nous allons utiliser nos synergies techniques, marketing et événementielles pour relancer Transfert. Jusque-là, cette stratégie nous a permis de réduire les coûts de fonctionnement d’un site de 50 %. En ce qui concerne le papier, nous essaierons d’être inventifs, puisque c’est le seul titre dont nous disposons à l’heure actuelle”.Bien décidé à développer un véritable groupe de presse en ligne, L’île des Médias ne compte pas en rester là. “Dici à un an, nous comptons acheter deux titres en ligne intéressants pour les relancer “, déclare Renaud de la Baume.
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