Le film que vous voulez, quand vous voulez. C’est en résumé ce que promettent les services de vidéo à la demande sur Internet et sur PC de Canal+ et de TF1,
lancés il y a quelques semaines. Dans quelques jours, ils seront rejoints par TPS. Mais dans une version totalement inédite en France.Le service, testé à partir du 16 décembre, s’adressera à 5 000 foyers abonnés au bouquet satellite et disposant du Platinium, le décodeur à disque dur de TPS. Chaque semaine, ils recevront par voie satellitaire des
programmes vidéo, films, séries ou documentaires, qui seront stockés sur leur décodeur, prêts à être visionnés sur le poste de télévision à toute heure du jour ou de la nuit. C’est ce que les spécialistes appellent le ‘ Push
VOD ‘ (Disney a
expérimenté un tel service aux Etats-Unis). Le transfert des vidéos s’effectuera automatiquement la nuit, sur un espace de 15 Go réservé sur le disque dur (qui offre au
total 80 Go).Pour l’instant destiné aux abonnés au bouquet satellite de TPS, le service pourrait être dans l’avenir proposé par les câblo-opérateurs. En revanche, aucune déclinaison sur ADSL ne serait à l’étude.
Des programmes gratuits et payants
Les abonnés participant à l’expérimentation recevront deux types de programmes. Le premier sera gratuit. ‘ Nous leur enverrons trois ou quatre émissions (films, documentaires, séries, jeunesse,
sport…) par semaine, précise Frédéric Vincent, directeur produits chez TPS. L’envoi se fera trois nuits d’affilée. Le lendemain matin, l’abonné pourra découvrir les programmes reçus en consultant le
service “Liberté Platinium” dans son Guide des programmes ‘.Le second type de programmes sera payant. Chaque semaine, l’abonné recevra quatre films (mais à terme ce sera entre quinze et vingt, lorsque la taille du disque dur sera plus importante). Dès que la personne commencera à regarder
une vidéo, elle aura 24 heures pour la voir ou la revoir. Les tarifs seront compris entre 4,80 et 4,99 euros (soit généralement plus cher qu’une location de DVD). Parmi les films proposés il y aura Iznogoud, Brice de Nice,
Le Dernier Trappeur…
‘ Nous avons signé un accord avec Sony Columbia et avec Touchstone notamment, précise Manuel Rougeron, directeur général de Multivision (service de paiement à la séance de
TPS). Si on sent que l’abonné est intéressé par ce service, on pourra proposer une sélection de films adaptés à ses goûts. Sous réserve que nous ayons, bien sûr, les droits pour la VOD. ‘
DivX Networks prêt à sortir son service
L’expérimentation de TPS s’inscrit dans une volonté des opérateurs de vendre directement du contenu, mais aussi de gérer au mieux leur bande passante. En clair, au lieu de proposer en boucle, pendant une ou plusieurs
semaines, de nombreux films, pourquoi ne pas les envoyer une fois par mois à tous les abonnés ?Ce raisonnement commence à faire son chemin au sein des bouquets satellite et des câblo-opérateurs américains mais aussi chez Canal+, qui réfléchit à un concept similaire à celui de TPS. En effet, le parc de terminaux équipés de disque
dur commence à être intéressant. Il y en a plus de 3 millions aux Etats-Unis et 100 000 environ en France.DivX Networks, la société à l’origine du fameux format de compression vidéo, s’intéresse aussi à un service équivalent sur Internet. On compte environ 20 millions de platines de DVD certifiées DivX Networks. Mais très
peu d’entre elles disposent d’un disque dur et peuvent se connecter directement au Web. Pionnier en la matière, Kiss Technology est l’un des rares industriels à proposer de tels produits. Mais, selon Jérôme Rota, le fondateur français
de DivX Networks, les lecteurs ‘ DivX connected ‘ sont prévus d’ici l’été 2006. ‘ Nous avons lancé un
service de VOD
pour les platines certifiées DivX, rappelle-t-il. Il est aujourd’hui relativement confidentiel […] mais nous
travaillons à un service beaucoup plus ambitieux. Nous n’avons pas encore décidé sur quel marché nous le lancerons en premier. Mais l’Europe, avec sa plus grande base de platines certifiées DivX Networks, semble un choix
naturel. ‘
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