Toyota n’est pas le constructeur le plus en pointe sur la voiture électrique, mais il entend bien se distinguer en matière de recyclage des batteries. Le géant japonais travaille actuellement à un projet ambitieux qui vise à donner une seconde vie aux accumulateurs de ses véhicules zéro émission. Son catalogue est certes très réduit pour l’heure avec le seul bZ4X commercialisé en Europe et un bZ3 limité au territoire chinois. Mais Toyota utilise des batteries depuis près de 20 ans, grâce à sa technologie hybride. Aussi, la question du recyclage des composants des Prius et autres CHR n’est pas une nouveauté.
Comme d’autres acteurs de l’automobile, tels que Ford, Tesla ou encore Volkswagen, l’idée de base est de reprendre la batterie de chaque voiture pour la réemployer dans le réseau électrique. Pour y parvenir, Toyota a signé un partenariat avec Jera, un fournisseur d’énergie, pour l’aider dans sa mission. Le projet a débuté en 2018 et trouve son aboutissement aujourd’hui. Les deux entreprises ont mis au point un système qui s’inspire de ce qui a pu être fait par ailleurs, mais qui est assez différent dans son application. Le Sweep Energy Storage System (SESS) est bien une unité de stockage d’énergie faite d’anciennes batteries de véhicules Toyota, mais à l’inverse de ses concurrents, le Japonais n’a pas besoin d’un procédé industriel de recyclage pour réutiliser ses accumulateurs.
Une première application concrète
« La décharge d’énergie peut être contrôlée en microsecondes en utilisant des batteries en série », explique Toyota. Concrètement, le système reprend la batterie telle qu’elle a été laissée par le véhicule et utilise l’énergie restante qu’elle contient. Il n’est donc plus nécessaire de recycler les packs de batterie avant de les utiliser à nouveau. Surtout, ce qui rend le projet de Toyota intéressant, en plus de sa simplicité, c’est sa polyvalence. En effet, le constructeur a mis au point un autre système permettant « d’éviter les pertes de puissance dues à la conversion du courant alternatif en courant continu ». Ce fameux switch, c’est la clé du procédé de Toyota et cela permet également au système de se passer d’une unité de conversion d’énergie intermédiaire.
En réduisant les différentes étapes nécessaires au recyclage classique, en enlevant la nécessité d’utiliser un convertisseur et en permettant l’utilisation quasi instantanée des anciennes batteries de ses voitures électriques et hybrides, Toyota espère ainsi pouvoir alimenter le réseau public à hauteur de 100 000 kWh dans les prochaines années. Pour l’instant, la première batterie issue du procédé SESS a été intégrée dans la centrale thermique de Jera sur le site de Yokkaichi au Japon.
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Source : Batteriesnews