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Toyota et Volkswagen veulent vous faire aimer les voitures qui roulent à l’hydrogène

Les voitures équipées de piles à combustible débarqueront dès 2015 sur le marché. Avec une promesse : révolutionner la voiture électrique.

La voiture à pile à combustible est-elle la prochaine révolution de l’industrie automobile ? Après 20 ans de recherche et développement, Toyota a annoncé cette semaine la commercialisation de sa première voiture a profiter de cette technologie : la Mirai, signifiant « futur » en japonais. Ce véhicule propre sera disponible à partir du 15 décembre prochain au Japon, et verra le jour en Europe en septembre 2015, dans un premier temps en Allemagne, au prix de 66 000 euros (hors taxes). Suivront le Danemark et le Royaume-Uni, puis d’autres pays européens en 2017. Et le japonais n’est pas le seul à s’intéresser à cette technologie de propulsion propre : cette semaine, le groupe Volkswagen a lui aussi annoncé plusieurs autos à hydrogène, dont une Golf, la SW Hymotion, une Passat et une Audi, la A7 Sportback h-tron.

Mirai : zéro émission, 500 km d’autonomie et un plein en 3 minutes

La pile à combustible est parfois représentée comme le «graal» de la voiture électrique. Car les véhicules à hydrogène combinent les avantages des autos à batterie -ils ne rejettent que de l’eau, pas de polluants- sans en avoir les principaux défauts : ils proposent une autonomie plus importante que les véhicules électriques classiques, et on peut les recharger en quelques minutes à une pompe distribuant de l’hydrogène à la manière d’une auto traditionnelle.

Comment ça marche ? A la manière d’une… pile, qui remplace ici les batteries des véhicules électriques classiques. L’électricité nécéssaire pour faire tourner le moteur est générée grâce à une réaction chimique qui se produit lorsque l’on fait circuler de l’hydrogène (stocké dans les réservoirs du véhicule) du côté d’un électrolyte et de l’oxygène, -tout simplement apporté par l’air ambiant- de l’autre. Seule émission résultant de cette réaction : de l’eau ! Eau qui est, chez Toyota tout au moins, utilisée pour refroidir le système électrique avant d’être évacuée par l’échappement.

Cette technologie offre donc un bien meilleur rendement que les moteurs électriques fonctionnant sur batterie. Volkswagen et Toyota annoncent ainsi des autonomies assez proches : 500 kilomètres pour l’A7 Sportback par exemple et 550 kilomètres pour la Mirai. Ces véhicules intègrent toutefois aussi des batteries : dans le cas de la Mirai, il s’agit d’une accumulateur au nickel métal-hydrure, déjà utilisé dans certaines de ses voitures hybrides, qui se recharge pendant les phases de récupération d’énergie : décélérations, freinages, etc. Objectif : apporter un peu de dynamisme au moteur électrique lorsque c’est nécessaire.

Audi A7 Sportback h-tron quattro
Audi A7 Sportback h-tron quattro

La technologie est d’autant plus prometteuse qu’il faudrait moins de cinq minutes pour refaire le plein. Les stations de recharge en hydrogène les plus performantes permettraient de refaire le plein en 3 minutes seulement ! Mais il y a un (gros) souci : les infrastructures sont pour le moment pratiquement inexistantes -tout au moins en France- et sans volonté politique et industrielle, ces pompes de nouvelle génération auront bien du mal à s’implanter. Toyota s’avère cependant confiant, et vante l’exemple californien, état qui devrait disposer de 100 stations opérationnelles d’ici… 2020 !

Et la sécurité de ces nouvelles voitures remplies d’hydrogène, parfois considérées comme des « bombes » roulantes ? Là encore, Toyota veut rassurer. Selon Akio Toyoda, président et directeur général de Toyota Motor Corporation, « la Mirai a survécu à des millions de kilomètres sur piste d’essai, à dix ans de tests sur des routes publiques, dans le froid glacial ou la chaleur torride, mais aussi à de nombreux essais de chocs ». Ouf !

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David Nogueira et Eric LB