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Tout espoir n’est pas perdu

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué : depuis peu, quelques éditeurs font des efforts pour simplifier l’utilisation des jeux. Encore un peu, et jouer sur PC sera devenu aussi simple que sur console.

Force est de constater que l’un des arguments favoris des défenseurs de la console, selon lequel il faut vraiment être courageux pour jouer sur PC, est pertinent. Lancer le moindre jeu, sur un micro, tient souvent plus du parcours du
combattant que de la partie de plaisir.Ça commence par une procédure d’installation longue (souvent, très longue) et fastidieuse. Mais utile, paraît-il : elle est censée accélérer le chargement des niveaux. Admettons, mais ce n’est pas toujours flagrant. Et, surtout, copier
les fichiers du jeu sur le disque dur est très pratique pour appliquer les futurs patchs qui ne manqueront pas de venir corriger les défauts du programme.Oui, parce que, vous comprenez, sur PC, on peut se permettre de sortir des jeux bogués. C’est pas bien grave, puisqu’on pourra toujours les patcher par la suite. Ça fait même classe, pour un éditeur, de sortir des patchs : ça montre que
l’on aime ses clients et qu’on veut les choyer en assurant jusqu’au bout le S.A.V. auquel ils ont droit.L’installation terminée, la galère continue avec une phase de configuration totalement indigeste. Quelle résolution d’écran préférez-vous ? Les textures, je vous les fais en 16 ou en 32 bits ? Et le son, vous le voulez plat ou en 3D ?
Et encore, je vous passe les histoires de filtrage bilinéaire ou trilinéaire, de gamma et autres vertex shading, auxquels personne ne comprend rien, sinon le développeur qui veut montrer qu’il assure en 3D.Bref, vingt minutes au moins se sont écoulées entre le moment où l’on a inséré le CD dans le lecteur, et le début de la partie. C’est vrai qu’il y a de quoi décourager. Mais il semblerait que la tendance commence enfin à
s’inverser.J’avais déjà été agréablement surpris par les efforts d’ergonomie faits sur certains titres. Comme Max Payne, pour ne citer que lui, qui reprend tout seul la partie là où elle s’était interrompue. C’est tout bête,
mais ça évite des manipulations superflues.Et puis, là, je viens carrément de tomber sur la perle rare. Et, une fois n’est pas coutume, c’est Infogrames qu’il faut féliciter. Avec Une faim de loup (un jeu que je vous recommande chaudement, soit dit en
passant), aucune installation préalable ni configuration ne sont nécessaires, le jeu se lance tout seul dès l’insertion du CD. Cest simple, propre, pratique.Espérons maintenant que la tendance se généralisera.Prochaine chronique mardi 23 octobre* Chef de la rubrique Jeux de Micro Hebdo

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Stephan Schreiber*