On aurait pu croire que la réforme instaurant le quinquennat se traduirait par plus de réalisme économique dans les bluettes électorales. En effet, il est plus facile de faire face aux aléas de la conjoncture sur sept ans que sur cinq. Tout investisseur sérieux vous le dira. Que constatons-nous à la lecture des programmes des candidats Chirac et Jospin ? Tous deux tablent sur une croissance de 3 % sur cinq ans pour financer la baisse des impôts et le retour à l’équilibre des finances publiques, toujours soumises aux critères de Maastricht. Au regard des taux de croissance des deux dernières décennies, la barre semble un peu haut placée. Rappelons quelques chiffres ! De 1998 à 2000, la croissance annuelle française a été de 3,3 %, mais seulement d’1,1 % de 1990 à 1997. Plus précisément, sur une période de cinq ans, seule la deuxième moitié des années 1980 a permis d’observer une croissance de 3 %, grâce à la forte accélération de 1988-1989. Conclusion : une croissance économique moyenne annuelle de lordre de 2 à 2,5 % pour les cinq années à venir serait déjà une très bonne performance. Pourquoi le nier ?*rédacteur en chef adjoint
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