Dans sa dernière livraison, Patrick Artus, directeur des études économiques à la Caisse des dépôts et consignations, n’y va pas par quatre chemins. Il dresse une longue liste des risques qui pèsent sur l’économie mondiale. Tout d’abord, l’économiste constate que “le nettoyage des bilans des entreprises surtout américaines est loin d’être terminé.” Il souligne l’ampleur de l’“effet de richesse”. Car, avec le recul des cours boursiers depuis 2000, la richesse mondiale des ménages aurait fondu de 15 000 milliards de dollars. Ce n’est pas rien ! S’appuyant sur l’exemple de la crise bancaire japonaise, Patrick Artus voit se profiler un scénario similaire en Europe et aux États-Unis. Les banques cumulent les effets de la crise en Amérique latine, la hausse des défauts d’entreprises, le risque de dégonflement de la bulle immobilière au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas. Certes, il y a peu de probabilité que tous ces événements se réalisent simultanément. Les seules raisons despérer résident dans la baisse attendue du prix du pétrole et le passage à des politiques monétaires plus expansionnistes dans la zone euro. Courage !* rédacteur en chef adjoint
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