Cela devient une habitude. Chaque année, au retour des beaux jours,
l’Icann se penche sur le sort du .xxx, et campe sur sa position : un NON de principe ferme et définitif, jusqu’à la prochaine fois. C’est ce qui vient de se passer à Lisbonne où
les membres de l’Icann, la structure qui supervise la gestion des noms de domaine, viennent de mettre leur veto à la création d’un quartier rose de l’Internet.La question avait été soulevée il y a déjà plusieurs années par une société canadienne, ICM Registry. Après ce nouveau refus (par 9 voix contre 5), le président d’ICM a indiqué, rapporte l’Associated Press, que le combat
n’était pas terminé et que sa société n’excluait pas de poursuivre en justice l’Icann. Selon comScore Mediatrix, près d’un tiers des internautes américains visiterait chaque mois des sites à caractère pornographique. Et les sites Internet pour
adultes représenteraient de l’ensemble du trafic du Web au niveau mondial 4 %.
L’industrie du X divisée
Celà étant, la création d’une extension de nom de domaine en ‘ .xxx ‘ fait débat jusque dans les rangs de l’industrie du X en ligne, redoutant la mise en place d’un ghetto pour des sites Web pour adultes. Sans
surprise, bon nombre d’organisations religieuses militent également contre le ‘ .xxx ‘ au motif qu’il contribuerait à légitimer ces activités licencieuses.Enfin, plus pragmatique, le gouvernement canadien avait cru bon, avant le vote de l’Icann, d’agiter le spectre de la ‘ régulation de contenus ‘ : sur quels critères déterminer si un site doit ou non être
considéré comme érotique, ou pornographique. Autant d’arguments qui ont, semble-t-il, pesé lourds dans la décision des membres de l’Icann.
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