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Touche pas à mon serveur !

Peu d’entreprises tentent l’aventure du grid, bien qu’il soit devenu une architecture crédible.

Petit à petit, gagnant ses galons technologiques, le grid est devenu une architecture crédible. Un moyen transparent, pour les DSI submergés, de distribuer leurs applications sur une infrastructure multiple et hétérogène.Pourtant, les entreprises qui tentent l’aventure se comptent sur les doigts des deux mains. Technologie trop complexe et pas assez mûre ? Bien sûr. Mais cela n’explique pas tout. Les observateurs américains ont une appellation
pour désigner le véritable coupable : le ‘ server hugging ‘.Ou, en bon français, le ‘ câlin au serveur ‘. Une expression au parfum de psychanalyse qui reflète notre irrépressible besoin de posséder et notre faible inclination à partager.Dans les années 80, déjà, chacun s’est approprié son PC de bureau ?” sans parler des utilisateurs Apple. Au point de vivre plutôt mal l’arrivée des réseaux locaux. Au XXIe siècle, c’est au tour des
amateurs de calcul intensif de s’amouracher de leurs serveurs.Comme on choisit la machine à café de droite plutôt que celle de gauche, bien qu’elles crachent la même infâme mixture, on préfère le serveur XYZ au serveur ABC, bien qu’ils possèdent exactement la même configuration.
‘ Si, je t’assure ! Il va beaucoup plus vite. ‘ Et tel un ours en peluche, on veut le serrer dans ses bras, et surtout pas le partager avec qui que ce soit…Une entreprise d’électronique a dû batailler plusieurs mois pour que deux de ses services de R&D acceptent de réunir leur puissance de calcul. Avec le grid, il faudra pourtant accepter de partager… avec des inconnus !
Alors, résignez-vous. Et embrassez bien votre serveur pour moi !* Grand reporter à 01 Informatique

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Emmanuelle Delsol*