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Toptrades : la Bourse au bout du fil

Le courtier en ligne propose à ses clients de naviguer sur son site à partir d’un téléphone. L’installation d’un serveur vocal a été longue, mais Toptrades évoluera désormais sans investissement supplémentaire.

Depuis le 1er janvier, Toptrades propose de naviguer par téléphone sur son site web. Un serveur vocal accueille clients et prospects, et leur permet de surfer sur le site et d’y passer des ordres. Pour ce faire, le courtier en ligne du Crédit Lyonnais a adopté la technologie de reconnaissance vocale Unimedia, de Dialoca. Deux cartes téléphoniques T2 réceptionnent les appels qui sont ensuite routés vers quatre serveurs Proliant DL sous Linux. Ceux-ci analysent les demandes des clients ?” par repérage et comparaison des phonèmes émis avec ceux mémorisés par le progiciel. Ils retrouvent ainsi les informations correspondantes sur le site web. Ils renvoient, éventuellement, la confirmation des passages d’ordres par e-mail, fax ou SMS. Pour l’instant, ce système est limité à huit appels simultanés. Mais il suffit de rajouter des cartes T2 pour dépasser cette contrainte. Une telle installation ne se met pas en place rapidement. Démarré en janvier 2001, le serveur vocal est opérationnel depuis le début de l’année.

Toutes les transactions boursières sont enregistrées

“Nous avons mené deux vagues de tests : l’une avec une voix de synthèse, l’autre avec une voix humaine, qui a enregistré tous les fichiers son (valeur, euro, quantité, accroches publicitaires), explique Philippe Procyk responsable du développement. Les tests ont demandé au moins six mois, mais ils ont été effectués en tâche de fond. Nous les avions confiés à une centaine d’employés du Crédit Lyonnais. Ceux-ci lisaient aux serveurs les carnets de tests rédigés par les techniciens de Dialoca.” Cette société établit en amont le corpus de phonèmes répondant aux besoins du client. Celui-ci doit ensuite être testé et affiné : certains clients prononcent à l’anglaise le nom d’une société française ; il faut donc intégrer les sons correspondants au corpus.Malgré tout, Toptrades n’est pas encore passé au tout-vocal. “L’indication des prix d’achat, des quantités et la confirmation de l’ordre se font par le clavier pour éviter toute contestation.” De même, comme toutes les transactions boursières doivent être enregistrées sur un serveur agréé par le CMF et la COB, un enregistreur indépendant a été ajouté entre les cartes T2 et les serveurs.Au total, le passage au système vocal a coûté 107 000 euros. Sans changer de plate-forme, Toptrades pourra, d’ici peu, proposer le passage d’ordres sur des marchés étrangers et un rappel automatisé du client.

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Stéphanie Chaptal