Tom Röhm est un homme de son temps : il pense “mondial”, mais fonctionne “local”. À 43 ans, cet Allemand formé en Grande-Bretagne a rejoint le bureau parisien de PA Consulting pour “retrouver des équipes à taille humaine, réactives, au plus près du client, tout en travaillant à des problématiques globales”. Passé par IBM Global Services et Pricewaterhouse Coopers, il avait plutôt l’habitude des grosses machines.
Doublement des effectifs
PA Consulting, cabinet de conseil en management, systèmes et technologies, qui pèse 460 millions d’euros (3 milliards de francs) au niveau mondial, n’affiche que 6 millions d’euros de chiffre d’affaires en France, et compte 60 consultants. Désormais directeur du “global business transformation practice”, une appellation qui recouvre les activités de reingeniering, de conduite du changement et d’organisation du travail, Tom Röhm entend participer au développement de l’activité en France, et prévoit un doublement des effectifs dans les 18 mois. Au c?”ur des préoccupations de ses clients : la chaîne logistique et les méthodes de travail, deux secteurs que Tom Röhm connaît bien : titulaire d’un bachelor (licence) en psychologie et d’un diplôme de management des ressources humaines, il a développé ces compétences chez IBM.Près de 40 % des projets suivis par PA Consulting concernent la technologie et le développement. Mais les vieilles problématiques restent d’actualité : “Certaines entreprises n’ont pas réglé des questions aussi ancestrales que la segmentation des clients et des produits, ou la codification des produits trop peu souvent harmonisée d’un pays à l’autre.” La marge de man?”uvre n’est donc pas négligeable pour les équipes de Tom Röhm, d’autant que l’heure est plus que jamais au changement. “Les pays du Sud, tels la France, sont plus difficiles à réformer que les pays nordiques, la phase de réflexion et d’argumentation étant très longue avant celle de l’action. Mais la pression des marchés financiers est en train de modifier la donne”.
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