Première gaffe ou première reculade ? Alors que Jacques Chirac affirmait en mars, dans Le Nouvel Hebdo, qu’il ne “saurait être question de remettre en cause le projet de télévision numérique terrestre (TNT)”, voilà que le nouveau ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon, parle de “se donner le temps d’y réfléchir”. Tandis que la machine administrative semblait bien enclenchée, puisque le Conseil supérieur de l’audiovisuel a prévu de publier, fin juillet, la liste des finalistes retenus pour cette télévision numérique. Et le 4 mai, le cahier des charges des chaînes publiques de ladite TNT a été publié au Journal Officiel, pour un démarrage de l’activité programmée fin 2002. Peut-être faut-il voir dans la prise de position du locataire de la rue de Valois l’amicale pression d’entreprises comme TF1 ou M6, voire de certains câblo-opérateurs, qui ont toujours été opposés à cette version de la TNT… Notamment les dispositions qui les forceraient à diffuser sur leurs réseaux la quinzaine de chaînes gratuites, sur les 33 rendues accessibles par la TNT. Reste à savoir si lÉlysée considérera que le respect du calendrier de la TNT ainsi que ses modalités actuelles font partie des promesses de campagne du candidat Chirac, et dans quelle mesure elles peuvent être amendées dans les mois à venir. Réponse après les législatives. En attendant, le ministre constitue son cabinet, dont la direction est confiée à Guillaume Cerutti, qui était son directeur général à Beaubourg.
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