Les appareils mobiles ne sont pas seulement convoités par les systèmes d’exploitation Firefox OS et Sailfish, que nous avons récemment détaillés. Deux mastodontes, Tizen et Ubuntu, tentent aussi de draguer les opérateurs et les fabricants, qui souhaitent limiter la domination d’Apple et de Google dans le secteur. Ces deux systèmes sont aussi des Linux, mais ils ont choisi des interfaces graphiques et des stratégies bien différentes.
Ubuntu : un vieux de la vieille doté d’une énorme communauté
Déjà dominant dans le secteur des OS libres pour ordinateur de bureau, Ubuntu s’attaque aux smartphones et aux tablettes avec une interface très particulière. Si particulière qu’elle nous est apparue très confuse. Elle affiche une belle esthétique, mais elle est trop sophistiquée et manque donc de simplicité. Difficile de s’y retrouver, surtout que les contrôles gestuels ne sont pas évidents à prendre en main. Présenté au MWC sur des puissants smartphones Nexus 4 et tablettes Nexus 7, le système souffrait encore de quelques saccades gênantes dans ses animations.
L’avantage d’Ubuntu, c’est sa gigantesque communauté d’utilisateurs. On ne s’y sent jamais seuls, et les plus passionnés pourraient bien aider le projet à se consolider, notamment en développant des applis.
Tizen : poussé par Samsung, vise tous les appareils
En fait, c’est Tizen qui semble être le système le plus apte à s’imposer comme une alternative solide. Tout d’abord parce qu’il est soutenu par le géant coréen Samsung, qui l’a intégré pour la première fois aux montres Gear 2 et Gear 2 Neo. Le fabricant lancera aussi son premier smartphone Tizen cette année.
Ensuite, parce que ce système est conçu pour s’adapter à tout type d’objets connectés, de la petite montre au gros réfrigérateur, en consommant très peu d’énergie pour les plus petits appareils. Il a d’ailleurs opté pour une interface graphique très souple, qui avait fait beaucoup de bruit lors de son apparition : Enligtenment. Son auteur, Carsten Haitzler, a d’ailleurs été embauché par Samsung en 2010. Côté ergonomie sur smartphone, l’interface est un clone de celle d’Android, elle ne pose donc aucun problème d’adaptation, mais manque donc d’originalité.
Tizen souffre d’un handicap classique : le système n’est pas directement compatible avec les applications « apk » d’Android, de sorte que les développeurs devront recompiler et optimiser leurs applis pour Tizen.
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