Placé en redressement judiciaire au début du mois de juin 2004, Titus Interactive avait normalement jusqu’au 7 février prochain pour trouver une solution à ses lourds problèmes de trésorerie. Finalement, le tribunal de commerce de
Meaux a décidé, le 3 janvier, de prononcer, selon le quotidien La Tribune de ce mercredi 5 janvier, la liquidation judiciaire de l’éditeur de jeux pour PC et consoles.Le tribunal a jugé sa situation financière désespérée. Le délai de grâce a donc été estimé inutile. L’éditeur et ses filiales ?” Sofra Jeux (édition), Avalon France (distribution), GIE Titus Interactive et la filiale
américaine Interplay ?” avaient contracté une dette dépassant les 100 millions d’euros quand le chiffre d’affaires passait sous les 20 millions lors du second semestre 2004.
Des sorties de jeux retardées
Ce dernier était de 122,7 millions d’euros pour l’exercice 2001-2002, de 46,5 millions en 2002-2003 et de 41,1 millions en 2003-2004. En 2003, les pertes nettes annoncées par le groupe se montaient à 103,5 millions
d’euros. La société avait dû retarder la sortie européenne de certains jeux suite à ses problèmes de trésorerie, manquant, du coup, la période des fêtes de fin d’année, stratégique pour les ventes. En Bourse, le titre est suspendu de cotation depuis
le mois de juin 2004.Les trente personnes de l’effectif devraient être licenciées. Créé en 1985, Titus Interactive s’était ouvert aux jeux sur Internet et mobiles entre 2000 et 2002. Au cours du premier trimestre 2004, les ventes réalisées aux Etats-Unis
par la filiale américaine Interplay se sont avérées décevantes. Un résultat dû, selon la direction du groupe, à des problèmes de réorganisation du distributeur Vivendi Universal Games. Il reste que Titus Interactive, dont l’état financier l’avait
mis dans lincapacité de développer de nouveaux jeux, avait tenté de vendre Interplay. Sans succès.
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