Quel est le point commun entre Infonie, Liberty Surf, Freesbee et World Online ? Les quatre fournisseurs d’accès dépendent de Tiscali, l’opérateur européen d’origine italienne au chiffre d’affaires de 650 millions d’euros en 2001. Si on ajoute le fournisseur de cartes prépayées Intercall, l’opérateur français A Telecom, l’activité Internet de Belgacom en France, quantité de sites comme Respublica (site communautaire), le moteur de recherche Nomade.fr ou le rendez-vous du shopping Toobo.com, la firme dispose de moyens importants pour profiter à la fois de la croissance de la vente en ligne et du virage attendu de la voix sur Internet. Tiscali se présente d’ailleurs, depuis cette année, comme un opérateur à part entière, mettant à disposition voix, accès à Internet et services professionnels. Il propose des services de distribution de contenus et de la publicité en ligne, tout en s’affichant comme une plate-forme originale pour la vente de produits et de services.Concernant la voix sur Internet, il ne s’agit encore que d’une offre gratuite pour ceux qui sont déjà abonnés à l’un des services du groupe. Le paiement s’effectuera selon la durée des communications (0,15 ? la minute). Les e-mails seront lus par un synthétiseur, mais vos commandes au téléphone seront traitées par un logiciel de reconnaissance vocale. Après avoir composé un numéro spécial et mentionné ses références, on peut naviguer à la voix dans ses messages, en prononçant “message”, puis “dernier”, par exemple, pour écouter le dernier message.
Un service qui fonctionne en Italie et en Espagne
Le service est disponible en Italie et en Espagne sous les noms de Tiscali by Phone et Voce Vivra. Les logiciels en sont à leur troisième version avec trois mille usagers quotidiens. L’envoi d’e-mails d’un fixe ou d’un mobile sera possible sous la forme de fichiers audio Wave, à condition de préenregistrer le nom des destinataires équipés du matériel nécessaire.Interrogé sur l’ADSL, Rafi Kouyoumdjian, président de la filiale française, précise : “La position dominante de France Télécom, qui fixe les prix d’interconnexion, ne permet pas aux opérateurs concurrents de développer des offres intéressantes. Nous comptons alerter les pouvoirs publics sur les risques du maintien d’une politique de monopole.”
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