Time Warner va payer le prix fort, mais pour avoir l’esprit tranquille. La Securities and Exchange Commission (SEC), l’autorité américaine de régulation des marchés, demande au groupe de communication, raconte
News.com, de lui payer une amende de 300 millions de dollars pour que soit mis fin aux poursuites engagées en 2001 pour les déclarations comptables frauduleuses d’AOL.C’est le deuxième règlement de ce type puisque le groupe avait déjà annoncé qu’il verserait 210 millions de dollars au ministère de la Justice en décembre 2004 pour arrêter les poursuites au pénal.La SEC, comme le ministère de la Justice, accusait Time Warner d’avoir gonflé le chiffre d’affaires généré par la publicité en ligne d’AOL (qui avait fait l’acquisition du géant des médias en 2001). Selon la Commission, AOL a fourni à
plusieurs sociétés les fonds nécessaires à l’achat de publicités en ligne… sur AOL. Des publicités dans lesquelles elles n’auraient pas investi autrement.Indirectement, donc, le FAI a financé lui-même ses propres recettes publicitaires, avec l’aide d’au moins deux sociétés identifiées, Homestore, un site d’immobilier en ligne, et PurchasePro.com, un fournisseur de services pour les
professionnels de l’e-commerce.Deuxième aspect dénoncé par la SEC, AOL aurait surestimé le nombre de ses abonnés du deuxième au quatrième trimestre 2000. Le FAI comptabilisait des abonnements dont il savait qu’ils avaient de grandes chances de ne plus être valides.
Enfin, les règles de consolidation financières d’AOL Europe n’auraient pas été respectées entre mars 2000 et janvier 2002.
Retirer 500 millions de dollars des résultats publiés entre 2000 et 2002
L’accord conclu avec la SEC implique que Time Warner recalcule ses résultats de l’époque pour en faire une nouvelle présentation, conforme à la vérité. Soit, en pratique, retirer 500 millions de dollars des chiffres publiés entre
les quatrièmes trimestres 2000 et 2002, afin de parvenir à la vraie valeur d’AOL. L’opération va en fait être mené par une expert indépendant.Parallèlement au groupe, son directeur financier Wayne Pace, son contrôleur financier James Barge et son adjoint Pascal Desroches étaient aussi poursuivis, à titre personnel, pour violation des lois boursières.Un accord à l’amiable avec la SEC met, là-aussi, fin aux procédures. Il a été conclu qu’ils n’auraient ni à reconnaître ni à démentir les accusations. Le directeur général du groupe, Dick Parsons, a annoncé quil garderait les trois
hommes.
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