N’ayant pu examiner Time Navigator (TiNa) d’Atempo lors de notre dernier banc d’essai sur les logiciels de sauvegarde, le laboratoire l’a fait dans le cadre d’un test individuel. Les épreuves ont été menées sur un serveur Dell 2600
(Xeon 2 GHz et 512 Mo de RAM) avec Windows 2000 SP4, un sous-système disque Raid 5 Ultra 320 et un lecteur de bande Quantum SDLT320 en attachement direct. La prise en main a porté sur la déclinaison Business Edition 3.7, une version
simplifiée de TiNa Enterprise, limitée à la protection de dix systèmes.
Installation et utilisation : une logique propre
L’installation, assistée, ne pose aucun problème. On constate que TiNa comporte un mécanisme de gestion de droits à deux niveaux : seul l’administrateur possède les droits d’édition du catalogue ; l’utilisateur privilégié
donne des droits aux autres utilisateurs. C’est un atout pour la sécurité, la gestion des profils et des contrôles d’accès étant en outre très granulaire.Pour la première sauvegarde, un assistant aide à mieux appréhender la logique de TiNa. Pour sauvegarder, il est obligatoire de définir une stratégie (dates de planification, jeux de cartouches utilisés), TiNa n’en intégrant pas de
prédéfinie. Le logiciel ne propose pas le mode de sauvegarde différentielle, mais les modes incrémental, total et synthétique. Ce dernier génère une image sur le serveur de sauvegarde à partir des dernières instances de chaque objet. La restauration
repose sur le modèle de la navigation temporelle. Ce principe central de TiNa met l’accent sur les fonctions de restauration et tend à cacher la réalité physique de la sauvegarde (en fichiers et en volumes) au profit d’une vue logique des données et
de l’état d’un système protégé. La restauration s’effectue dans une interface dédiée, qui affiche l’état du système à une date donnée et le compare à l’état actuel. Il suffit ensuite de choisir l’élément à synchroniser. Pour la supervision, le
gestionnaire de travaux se révèle très pratique, lisible et riche de nombreuses possibilités de filtrage et de recherche. Inconvénient : l’interface oblige à ouvrir une fenêtre par fonction (administration, configuration, gestionnaire de
travaux…), ce qui encombre l’espace de travail.
Performances : veiller à la taille du cache
Nous avons réalisé des sauvegardes et des restaurations de gros fichiers compressibles (14 fichiers pour 40,4 Go) et de petits fichiers non compressibles (28 000 fichiers pour 10,7 Go). Les tests sont effectués avec la
compression logicielle désactivée et la compression matérielle du lecteur activée (on ne peut pas la désactiver depuis TiNa). À la demande d’Atempo, et après une série de mesures décevantes, la taille du cache de lecture-écriture a été modifiée dans
TiNa, opération qui requiert l’édition d’un script Perl, mais devrait être selon l’éditeur plus accessible dans une prochaine version. Les performances, correctes, sont légèrement en retrait face à celles de BrighStor ARCserve Backup (BAB) de
Computer Associates, surtout pour la sauvegarde de nombreux petits fichiers.
Notre avis : efficace et original
L’installation et le déploiement de TiNa sont d’une simplicité appréciable ; seule la configuration de la taille du cache pose problème. L’utilisation demande de se familiariser avec le principe de la navigation temporelle du
module de restauration. Aide, documentation et assistants y contribuent correctement. L’ergonomie générale est légèrement moins bonne que celle de BAB : interface moins intégrée, obligation de définir systématiquement une stratégie de
sauvegarde. En revanche, la surveillance des travaux est très bien conçue et le système de contrôle d’accès est complet. Cet outil se place dans la bonne moyenne de ceux que nous avons testés lors de notre banc d’essai comparatif, marqué par la
forte orientation restauration, due au principe de navigation temporelle.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
