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Tim Ward, président du Techmark : ” Nous visons les Suisses Français, Néerlandais… “

Le patron du marché des TMT à Londres explique sa boulimie de biotechs et ses ambitions en Europe.

Il est à l’origine du Techmark, le marché londonien des valeurs TMT (technologies, médias, télécoms). Tim Ward, aujourd’hui chargé des technologies et des biotechs au London Stock Exchange, dresse l’historique du marché et ses perspectives.Quel bilan faites-vous du Techmark ?Le Techmark a été créé à la suite d’une demande des entreprises TMT cotées au London Stock Exchange. En 1999, les 2 000 compagnies du marché principal dépendaient d’une classification devenue obsolète. La création du Techmark a donné plus de visibilité aux entreprises technologiques, un secteur couvert par plus de 400 analystes sur le marché londonien. La question était alors de savoir quel type de marché construire. La réponse s’est imposée : la notoriété du London Stock Exchange ne pouvait avoir que des répercussions positives sur le Techmark. Nous avons donc créé un marché à l’intérieur d’un marché. Jusqu’à maintenant, nous ne l’avons pas regretté. Avec 246 sociétés cotées, fin 2001, issues de plus de 20 secteurs d’activité différents, le Techmark a même dépassé nos attentes, et cela malgré la chute des valeurs technologiques. En 2001, les entreprises cotées ont levé plus de 17,9 milliards d’euros [117,5 milliards de francs, ndlr] contre 14,6 milliards en 2000. Ce marché représente 46 % de l’ensemble de la capitalisation boursière des nouvelles technologies.En novembre 2001 vous avez aussi créé l’indice “Techmark Medisciences”Le processus a été le même que pour le Techmark. Au début, nous pensions créer un marché comprenant uniquement des biotechs. Cependant, nos clients désiraient une définition plus large, avec des secteurs supplémentaires : la biotechnologie, mais aussi les spécialités pharmaceutiques, la technologie médicale, le diagnostic. Cette nouvelle définition s’appliquait à près de 50 sociétés. Comme certaines avaient une capitalisation boursière élevée, les sociétés moyennes risquaient d’en souffrir. C’est pourquoi nous avons décidé d’exclure toutes les sociétés de l’indice FTSE 100. L’indice Medisciences est d’abord dédié aux “small caps”.Quelles sont vos perspectives pour l’année 2002 ?Notre objectif est de continuer à attirer les compagnies internationales au sein du Techmark, et en particulier les sociétés françaises, allemandes, suisses et néerlandaises. Aujourd’hui, 12 sociétés étrangères, qui couvrent 3 % de l’ensemble total de la capitalisation boursière, sont cotées au Techmark. En tout, ces sociétés représentent 5 % environ de lensemble des compagnies listées et nous voudrions que ce pourcentage atteigne 10 %.

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Stéphanie Salti