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Tim Cook (Apple) propose de simplifier la législation fiscale américaine

Alors que Mark Zuckerberg milite pour assouplir l’immigration, Tim Cook, CEO d’Apple propose une réforme fiscale pour simplifier la législation fiscale américaine.

Apple ne redirige pas ses bénéfices domestiques vers l’étranger », jure Tim Cook dans un entretien au site d’informations politiques Politico. Le patron d’Apple qui est suspecté d’avoir développé un système d’optimisation fiscale puissant assure que son entreprise respecte la loi au dollar près : « Nous payons des impôts sur tous les produits que nous vendons aux Etats-Unis, et nous payons chaque dollar que nous devons ».

Dans un autre entretien au Washington Post, le successeur de Steve Jobs présente Apple comme « le plus gros contribuable des entreprises aux Etats-Unis ». Et pour prouver cette affirmation, il propose un calcul : « Si on combine (les échelons) local et national, Apple paye environ l million de dollars par heure rien qu’en impôts ».

Pour le patron d’Apple, il s’agit d’abord de préparer l’audition à laquelle il doit participer mardi prochain à Washington devant une commission du Sénat qui s’en était déjà prise l’an dernier à Microsoft et HP. Beaucoup d’entreprises américaines du secteur technologique conservent d’importantes liquidités à l’étranger, certains y voyant un moyen d’alléger leur facture fiscale. Dans le cas d’Apple, elles sont estimées à une centaine de milliards de dollars.

Un emprunt vaut mieux qu’une rapatriement financier

Malgré ce trésor à faire pâlir de jalousie les pus grandes nations de la planète, il a préféré s’endetter pour financer des dividendes et des rachats de titres promis à ses actionnaires, avec un emprunt record de 17 milliards de dollars, plutôt que de rapatrier une partie de ces fonds. Le coup est bien joué puisque, selon les analystes, le rapatriement financier lui aurait coûté plus cher en impôts que les taux d’intérêt d’un emprunt.

Tim Cook compte donc profiter de l’audition pour proposer une « simplification drastique » de la législation fiscale américaine. « Aujourd’hui, pour rapatrier des liquidités aux Etats-Unis, vous avez besoin de payer 35% du montant. Et c’est très élevé », a-t-il souligné. « Nous ne proposons pas que ce soit zéro », précise-t-il avant d’ajouter que, selon lui, cette proposition est « raisonnable ».

 

Lire aussi :
Evasion fiscale : Tim Cook sera interrogé par le Sénat américain, paru le 16/05/2013.
– Petit manuel d’optimisation fiscale à l’usage des sociétés high-tech, paru le 05/04/2013.
– Fiscalité : le système d’optimisation d’Apple en France décortiqué, paru le 12/11/2012.

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Pascal Samama (avec AFP)