Les heures de TikTok sont-elles comptées ? Ces derniers jours, l’administration Trump ne cesse de se contredire. Le président américain, qui avait repoussé la fermeture de TikTok au 12 novembre en cas de non-rachat de l’application par un Américain a annoncé que le réseau social chinois fermera le 15 septembre, avant d’être repris par son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui explique que la date limite pour TikTok est en réalité le 20 septembre. Ce dernier se montre d’ailleurs plutôt favorable à un sauvetage de l’application tandis que Donald Trump, sans surprise, se veut beaucoup plus sévère.
Pour ByteDance, le propriétaire du réseau social, tous les coups sont permis pour sauver le fils prodige.
ByteDance fait des promesses
Après avoir longtemps envisagé de vendre TikTok à Microsoft ou Oracle, ByteDance a finalement décidé de conserver son application quoiqu’il en coûte selon la chaîne de télévision chinoise CGTN. Les raisons de ce rétropédalage sont inconnues mais on peut imaginer que les pressions exercées par le gouvernement chinois pour que l’application ne change pas de nationalité y sont pour quelque chose. À la place, ByteDance a proposé à Oracle un « partenariat de confiance ». TikTok appartiendrait toujours à ByteDance, Oracle serait là pour rassurer les États-Unis, sans que son rôle ne soit vraiment défini.
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Autre promesse de ByteDance, l’ouverture d’un nouveau QG aux États-Unis qui emploierait 20.000 personnes. Cette idée très politique risque de séduire Donald Trump qui, on le sait, est très attaché aux chiffres du chômage (surtout à 50 jours des élections).
Steven Mnuchin se dit lui très séduit et se félicite du deal avec Oracle. « Il a toujours été essentiel pour nous de veiller à la sécurité nationale en s’assurant que la technologie des téléphones américains est sûre. » a-t-il déclaré au micro de CNBC.
Dans les faits, tout semble réuni pour que TikTok réussisse son pari et ne soit pas banni aux États-Unis, sans avoir eu à se vendre. Le problème est que, dans le monde de Donald Trump, les règles peuvent être réécrites facilement. Le président américain a toujours dit qu’il souhaitait une revente, se contentera-t-il de cet accord ?
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