Le Centre national de la cinématographie (CNC) va engranger des revenus supplémentaires provenant des poches de TikTok. Selon L’Informé, le réseau social négocie actuellement avec le ministère de l’Économie pour s’acquitter de la taxe imposée aux plateformes vidéo gratuites financées par la publicité.
Une goutte d’eau dans le budget du CNC
Cette « taxe YouTube » a été mise en place en janvier 2018. À l’origine fixée à 2 % du chiffre d’affaires des plateformes, la ponction atteint désormais 5,15 % (elle est même de 15 % pour les sites diffusant des vidéos violentes ou pornographiques). Après avoir freiné des quatre fers, TikTok rentre donc dans le rang : pour l’exercice 2013, l’entreprise versera plus de 3 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires déclaré de 63,6 millions.
Les négociations portent sur le passif du réseau social pour les précédentes années et la manière dont l’entreprise peut s’en acquitter. La manne pourrait donc être encore plus importante pour le CNC et pour le financement du cinéma français. Le projet de budget 2025, âprement discuté en ce moment par les députés, a inscrit un rendement à 21,3 millions d’euros, une hausse vertigineuse par rapport à 2024 (10,6 millions).
La soulte provenant des plateformes de vidéo gratuite est significative, mais elle n’est finalement qu’une goutte d’eau dans le budget total du CNC qui se montera à 768 millions d’euros en 2025. La taxe sur les services de télévision est la plus grosse contributrice avec 479 millions. Celle des plateformes payantes, comme Netflix ou Disney+, se monte à 113,5 millions.
En juin dernier, c’était Meta qui acceptait finalement de mettre la main à la poche, tout en renâclant à signer le chèque.
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Source : L'Informé
