L’idée du tout-gratuit perd en popularité auprès de nombreux sites Web. Mais tous ceux désireux de fournir aux internautes de menus services, une sonnerie de portable, une prévision météo ou une consultation d’article, cherchent encore
un bon moyen de leur faire ouvrir leur portefeuille sans forcément qu’ils aient à en sortir une carte. A moins qu’il ne s’agisse d’une carte prépayée.C’est du moins le pari de Ticket Surf. Cette start-up française lance ces jours-ci sa carte prépayée, après l’avoir
testée pendant plusieurs années. Avec pour volonté d’en faire le système de facturation de tous les micropaiements de l’Internet francophone (hors contenus adultes). Un objectif
ambitieux, à la hauteur du parrain de Ticket Surf : France Télécom. La technologie et le PDG de la start-up viennent en effet de l’opérateur historique, qui ne détient toutefois aucune part dans la société.Les cartes Ticket Surf valent 15, 20 ou 30 euros. Chacune fournit un code unique à onze chiffres. Pour l’instant, elles s’obtiennent seulement en ligne, mais le code pourra être délivré via un téléphone portable dès la semaine
prochaine, sous la forme d’un SMS. Et Ticket Surf compte bientôt commercialiser des cartes prépayées physiques dans des réseaux de distribution type buralistes.Elles seront utilisables sur tous les sites partenaires. En cliquant sur le logo Ticket Surf, un pop-up s’ouvrira où il suffira de taper son code pour régler son achat et débiter sa carte du montant correspondant. Trente sites auront
adopté la formule à la fin de la semaine prochaine, soixante à la fin juin et cent-vingt d’ici à la fin de l’année. Il sera par exemple possible d’acheter des sonneries sur 123Multimédia, les éditions en ligne du Parisien ou de
l’Équipe, les prévisions de Météo France ou les clips de M6Music.
Le prépayé ne séduit pas les vendeurs de musique en ligne
‘ Nous ciblons la vente de contenus et de services, explique Gilles Moro, PDG de Ticket Surf. Parce que les marges y sont les plus fortes. Mais aussi pour son caractère instantané : dans
ce cadre, je paye et je consomme tout de suite. Avec les biens physiques, comme les livres, il faut déposer une adresse, penser à l’acheminement… ‘ Soit des frais dans lesquels la société ne veut pas s’engager. Le modèle
économique de Ticket Surf est basé sur une commission sur chaque transaction, en moyenne de 30 %.Mais la technique ne convient pas à tout le monde. La start-up n’a pas réussi à s’entendre avec les grands sites de musique en ligne (Fnac, Virgin…) dont les marges seraient trop faibles pour se permettre un tel reversement. Un
constat que font d’autres acteurs du prépayé. Depuis la fin de l’année dernière, Prosodie tente de vendre à ses sites
sa technologie de Music Card. Sans succès. ‘ On est toujours en pourparlers, raconte Francis Dunois, responsable marketing et communication de la
division systèmes sensibles de Prosodie. Mais ce n’est clairement pas le marché qui se développe le plus vite dans le prépayé. ‘ Ce qui na pas empêché certains acteurs de se lancer eux-mêmes sur le secteur. Apple
propose des cadeaux à base de crédit iTunes et Virgin
sa propre carte prépayée.Du côté de Prosodie, on préfère mettre en avant un autre marché. Après la Music Card, la société a en effet développé une Photo Card. Une technologie déjà en phase de déploiement. Dès la rentrée, on devrait donc voir apparaître les
premières cartes prépayées de développement numérique.
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