Poussée par Intel mais encore assez peu populaire si on compare son taux d’adoption à celui de l’USB 3, la norme Thunderbolt de troisième génération vient d’être publiée à l’occasion du Computex.
Plus de compacité pour se glisser partout
Pour ce nouvel âge, Thunderbolt 3 abandonne le connecteur mini DisplayPort qu’on lui connaît depuis ses origines pour un connecteur plus compact et réversible, celui de l’USB Type C, qui a fait ses premiers pas en début d’année sur des appareils comme la tablette Nokia N1 ou le MacBook Retina d’Apple. On peut donc imaginer que les débits du Thunderbolt pourront débarquer sur les tablettes et même les smartphones, le connecteur ne mesurant (environ) que trois millimètres d’épaisseur.
Sans compter que sur les PC portables, le Thunderbolt 3 pourrait changer la donne et les rendre plus fins sans que cela soit un trop gros sacrifice. Ceux qui avaient été emballés par la compacité du MacBook Retina 12 pouces mais refroidis par son unique port USB-C peuvent sans doute se réjouir…
Des débits fulgurants
Parallèlement à ce changement extérieur, le Thunderbolt 3 voit sa vitesse maximale théorique passer à 40 Gbits/s, soit deux fois ce que propose le Thunderbolt 2 et quatre fois plus que ce que permet l’USB 3.1, si on utilise un câble Thunderbolt 3 de bonne qualité de 2 mètres.
Les débits seront limités à 20 Gbits/s si on utilise un câble USB-C standard et atteindront le maximum avec un câble USB-C « actif », c’est-à-dire équipé d’une puce qui dope les performances de transmission des fils de cuivre.
Les amoureux des hautes vitesses de transferts pourront même investir dans un câble optique, qui sera commercialisé l’année prochaine et permettra de tenir les débits sur une plus longue distance, jusqu’à 60 mètres.
Au lancement, il faudra toutefois se contenter d’un câble Thunderbolt 3 passif, compatible Thunderbolt, USB 3.1 et DisplayPort 1.2 avec une bande passante maximum de « seulement » 20 Gbits/s.
Le couteau suisse des connecteurs
En sus de la compatibilité du Thunderbolt 3 avec les standards USB-C et USB 3.1, il sera également compatible avec les technologies PCI Express de troisième génération et DisplayPort 1.2. Les écrans HDMI 2.0 seront pris en charge, eux aussi, mais grâce à un adaptateur.
Les ports Thunderbolt 3 seront également capables de fournir de l’énergie jusqu’à 100 W. Un câble actif (avec trois connecteurs) devrait ainsi permettre d’alimenter et de connecter deux écrans 4K et d’assurer une connexion Ethernet 10 Gigabit, le tout simultanément et sans oublier qu’il restera suffisamment de bande passante pour connecter un disque dur externe en USB 3.1 à 10 Gbits/s.
Cette nouvelle spécification de Thunderbolt devrait faire ses premiers pas dans des machines en fin d’année. Si elle n’est pas liée exclusivement à la nouvelle génération de puces Intel Skylake, leurs arrivées devraient être concomitantes.
Vu le soutien très actif d’Apple vis-à-vis de cette technologie, il est tout à fait imaginable que la première machine à bénéficier de cette technologie soit un MacBook Pro, qui verrait enfin son processeur mis à jour et sortirait en fin d’année…
En adoptant le connecteur du futur de l’USB, plus fin et compact, et grâce à ses performances, Thunderbolt, qui avait déjà sur le papier tout pour plaire, revêt désormais tous les atours de la technologie universelle qui réunira tous nos appareils sous sa bannière, de manière transparente…
A lire aussi :
Qu’est-ce que l’USB Type-C ? – 18/03/2015
Source :
Site de la technologie Thunderbolt
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