Threadripper 3990X : le processeur grand public à 64 coeurs d'AMD arrive en 2020

AMD confirme le lancement prochain d’un processeur monstrueux. « Un CPU pour les gouverner tous » annonce fièrement la présentation du concepteur de puces, en référence à l’Anneau Unique du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien. Son nom ? Threadripper 3990X. Il viendra compléter la nouvelle génération de Threadripper, déjà fortes de deux références. Pour rappel, ce sont des puces destinées à la création 3D, à la production de vidéos voire – pour les plus passionnés et fortunés – aux jeux vidéo.

AMD va encore doubler la mise

Prévu pour 2020 sans fenêtre de tir plus précise, le 3990X embarquera 64 coeurs conçus sur l’architecture Zen 2, gravés en 7 nm, et tous hyperthreadés (soit 128 threads). C’est deux fois plus que le tout nouveau 3970X, qui commence à peine à arriver en magasin.

AMD ne communique pas encore de fréquences de base et en mode Boost mais il y a fort à parier qu’elles tourneront – au mieux – aux alentours de 3 (base) et 3,6 GHz (Boost). Le Threadripper 3990X embarquera pas moins de 288 Mo de cache unifié et consommera presque autant de watts, 280 pour être précis.

Bien entendu, comme les nouveaux Threadripper 3960X et 3970X, le 3990X n’est pas compatible avec l’ancienne plateforme, il faudra réinvestir dans une carte mère en socket sTRX4 avec chipset TRX40 (525 euros minimum). Le prix n’est pas non plus annoncé par AMD mais vu que le flambant neuf 3970X se positionne à partir de 2 300 euros, le 3990X pourrait bien être vendu au moins le double.

Prendre de l’avance sur Intel à tout prix

AMD veut conserver le fruit de ses efforts et continuer de carocoler devant Intel. Le père des Core a un peu tardé à répondre à l’offensive Ryzen, n’y voyant pas une menace sérieuse. A tort. Toutefois, maintenant, il a des solutions Core Extreme tout à fait à même, sur le papier, de répondre aux Ryzen 9.

Pour contrer les Threadripper 3000, c’est déjà une autre histoire mais il y a fort à parier que le géant de Santa Clara travaille en ce sens, notamment sur le segment Xeon.

AMD a aussi pu prendre de l’avance car il ne fabrique plus rien, laissant le soin à ses partenaires (TSMC en tête) de façonner les puces pour lui, à rythme soutenu.

Intel : victimes de son succès ?

Intel, pour rappel, continue de concevoir et fabriquer ses solutions. Il connaît également quelques difficultés d’approvisionnement ces derniers temps. Selon nos sources, les usines de fabrication du géant du microprocesseur carburent à plein, elles sont même à leur maximum.
Les chaînes de production ont du mal à sortir les puces au rythme de la demande des intégrateurs, constructeurs et autres revendeurs de pièces détachées. C’est en partie eux qui sont à l’origine de ce souci. Selon plusieurs de nos sources (certaines le reconnaissent du bout des lèvres), ils ont mal estimé la demande possible au moment de faire leur plan prévisionnel de 2019.

Ainsi, quelques grandes marques ont commandé une quantité donnée de puces et l’ont écoulée en moins de 7 mois, les obligeant à repasser commande à Intel. Ce surcroît de production est – d’ordinaire et ponctuellement – compensé par un trésor de guerre riche en processeurs, dans lequel le fondeur peut puiser.
Problème, cette ressource a été complètement épuisée à l’heure actuelle car trop de partenaires d’Intel auraient mal anticipé la demande de cette année. Intel ne parvient donc pas à la reconstituer tout en approvisionnant le marché, ce qui risque bien de lui poser, aussi, un problème sur la première moitié de l’année 2020.

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