Finalement, les analystes internet et les chroniqueurs de tous poils, plus ou moins avertis sur la nouvelle économie, sont de grands enfants. Criez-leur Boo (.com) et ils sont persuadés d’apercevoir le fantôme de la faillite. Une psychose relayée par les quotidiens. C’est “l’hécatombe des start-up” titre Le Monde (14/1/01). “Is it dot-com Armageddon”, s’interroge le Wall Street Journal Europe (8/1/01), etc. Mais, en comparaison, l’ancienne économie connaît un taux de faillites équivalent.Responsables, mais pas forcément coupables, les trop jeunes CEO de dot.com ont peut-être mal géré leur argent, mais la nouvelle économie n’y est pour rien. Un mauvais gestionnaire reste un mauvais gestionnaire. En fait, ce sont les banquiers, analystes et autres capitaux-risqueurs qui sont les principaux responsables de cette crise. Certains d’entre eux, qui, il y a 2 ans à peine, ne connaissaient rien à internet, se sont tout à coup vus comme des gourous, persuadés de toucher le jackpot. Le problème reste qu’aujourd’hui, le public assimile la spéculation démesurée et les faillites qu’elle a entraînées aux nouvelles technologies. Or, sous prétexte de mieux contrôler les excès d’argent facile, il ne faudrait tout de même pas assécher les sources de financement. Grâce à elles, notre vieille Europe peut damer le pion aux Américains, en ne reproduisant pas les mêmes erreurs et en profitant de l’excellente compétence de ses ingénieurs.En outre, les start-up qui n’ont pas coulé sont souvent conseillées par les “vieux loups de mer” des réseaux. En pleine tempête, ils savent réduire la voilure, se mettre à la cape pour sauver navire et équipage. Ces analystes ont compris que la technologie était la base de toute cette économie. C’est au Net de s’adapter aux entreprises, et non le contraire. *Pensons positif
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.