01net. Vous venez d’annoncer la création d’un groupe, UMP Fédération numérique, sur le réseau social Facebook. Pourquoi avoir choisi ce site et en quoi consiste cette initiative ?
Thierry Solère : Facebook est aujourd’hui avec plus de 50 millions de membres le sixième site le plus fréquenté sur Internet. En France, plus de 500 000 personnes y sont déjà inscrites. Sur Facebook, chacun
peut créer son profil, inviter des amis, rester en contact avec ses proches. Le groupe UMP Fédération numérique est ouvert à tous, et plus particulièrement aux 400 000 adhérents et internautes de l’UMP. C’est un espace de rencontre et
de militance où l’on pourra se passer de l’info sur les actions à mener, débattre, ou échanger des vidéos.Comment éviter une éventuelle dérive des actions militantes sur Internet qui pourrait nuire à l’image de votre formation politique ?
Ce n’est pas un souci majeur. Le Net est un espace d’autorégulation. Nous voyons cela tous les jours sur les blogs et sur les sites Internet. En ce qui concerne le groupe UMP sur Facebook, il sera administré par 7 ou 8 personnes,
toutes membres du parti. En terme de fréquentation, c’est d’ores et déjà un succès. Nous avons ouvert samedi dernier et nous venons de passer le cap des 800 membres inscrits.Où en est la Fédération numérique de l’UMP ?
Nous avons impulsé ce projet au début de l’été, dans la dynamique de la net-campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Et plus particulièrement pour donner une suite au site des supporters de Nicolas Sarkozy. Nous imaginons tous les jours
une nouvelle forme de militance sur Internet, mais qui ne soit en aucun cas déconnectée des réalités locales. Nous fonctionnons sur le principe de la double appartenance, ce qui signifie que nos adhérents peuvent être tout à la fois membres d’une
fédération locale et actifs dans notre fédération numérique.
Cela nous permet de repérer de nouveaux talents et pourquoi pas donner un prolongement à ces vocations politiques dans les grands rendez-vous électoraux à venir. Je pense notamment aux élections municipales. S’agissant des outils
utilisés, nous avons développé une plate-forme d’e-militantisme à usage interne. Interconnectée avec Facebook, elle est actuellement en phase de test et sera lancée très prochainement.Avec les re-négociations sur les régimes de retraites qui se profilent, le pays devrait connaître plusieurs mouvements de grèves à l’appel des organisations syndicales. Pensez-vous que la cyber-militance puisse avoir un impact sur
ces événements ?
Nous avons lancé une e-pétition sur ce sujet. Et au niveau de l’UMP, nous avons identifié les 1 500 blogs militants les plus actifs. En ce moment, chacun d’entre eux reçoit un petit courriel La Lettre du Buzz, à charge pour
eux de faire passer le message et de porter la parole de l’UMP sur leurs blogs respectifs.
Thierry Solère est également secrétaire national de l’UMP.
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