Passer au contenu

Thierry Pilenko (SchlumbergerSema) : ‘ Nous devions lever l’ambiguïté éditeur-intégrateur ‘

A la fin de l’année dernière, la société de services SchlumbergerSema a annoncé une série de mesures qui visent à accélérer la mise en place de sa stratégie.

Dans les services informatiques, SchlumbergerSema souhaite privilégier les clients liés à l’énergie au niveau mondial et les métiers forts au niveau local. Certaines activités seront-elles alors abandonnées en France ?Au contraire, nous nous renforcerons dans les secteurs où notre expertise est très forte. En France, les segments télécoms, public, industrie et finance ont à peu près la même taille. Une taille supérieure à celle de l’activité
énergie. L’idée est de capitaliser sur les solutions de bout en bout développées par l’ex-Sema pour les appliquer à l’énergie. Dans ce domaine, on peut délivrer des prestations couvrant une chaîne de valeur allant du produit ?” pétrole,
gaz, etc. ?” à sa distribution, en passant par son transport. Pour l’instant, les projets sont parcellaires.Le rapprochement des mondes du pétrole et de l’informatique est à l’origine du rachat de Sema par Schlumberger. Quels sont donc vos projets ?Il s’agit, par exemple, de solutions englobant front office et back office, ou liées au savoir-faire temps réel. Notre centre d’expertise temps réel décline ses projets dans le monde du pétrole et en deviendra le centre mondial. De
même, Schlumberger a des compétences dans la modélisation des données mesurées sur champ pétrolier. L’étape ultérieure est de lier cette information technique à l’information économique ?” d’un PGI, par exemple ?” pour créer des
systèmes décisionnels techniques et économiques.Comment la mise en ?”uvre des synergies (*) est-elle gérée ?Les entités légales juridiques existent toujours, mais une structure de management constituée de gestionnaires de comptes gère l’ensemble. Malgré une image juridique décousue, la cohérence globale des activités est assurée grâce à
une gestion par compte.Il semblerait pourtant que le personnel ne distingue pas ces synergies…Il est fort possible que certains aient gardé une vision par entités juridiques. Les gestionnaires de comptes, eux, ont compris qu’ils portaient l’ensemble de l’offre. Ils déterminent quelle entité juridique délivrera la prestation.
Une grande entreprise a désormais accès à un nombre plus important de servi-ces sans changer d’interlocuteur.Pourquoi séparer l’activité produits de celles des services informatiques? Quelle option envisagez-vous pour la première ?Notre approche devait être clarifiée. Un problème de positionne-ment existait, car l’ambiguïté éditeur-intégrateur limitait l’accès à de nouveaux clients. Nous nous focalisons désormais sur les services informatiques, et l’activité
produit est un métier géré de façon indépendante. Cela revient à exploiter tous les vecteurs de vente disponibles ?” Bourse ou alliance avec d’autres SSII ?”, et non plus la seule structure SchlumbergerSema. Chaque domaine sera
traité au cas par cas. Le détail des différents scénarios possibles n’est ce-pendant pas à l’ordre du jour.En quoi la suppression de 1600 postes dans le monde, dont 800 en Europe, concernait-elle la France ?L’ex-Sema avait ses quartiers généraux en France. Une restructuration a eu lieu et nous avons gardé ce qui pouvait développer l’activité : les services commerciaux et les opérations.(*) Sema Global Services, Sema Group, Sema Group Telecom existent toujours.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Olivier Discazeaux