L’Agence pour la création d’entreprise réunit les grandes sociétés pour dresser le bilan de leurs pratiques en matière d’essaimage. Et veille à l’application des bonnes méthodes. 1- Quelle est l’ampleur de l’essaimage en France ? Comme tout ce qui concerne la création d’entreprise, il est difficile d’avoir des chiffres précis, en dehors des données que fournissent les créateurs d’entreprises au Tribunal de commerce. À partir des chiffres déclaratifs des grandes entreprises, nous estimons que le nombre de sociétés issues d’un essaimage se monte à 15 000 environ chaque année. Ce qui représente 7 % des entreprises créées. Finalement, c’est assez peu, et nous pourrions nettement améliorer ces résultats. Mais ce n’est pas non plus surprenant, car il n’y a pas véritablement de dispositions légales qui favorisent l’essaimage. 2- Les pratiques ont-elles évolué depuis les premiers essaimages ? Ne nous voilons pas la face. Les premiers essaimages n’étaient que des accompagnements de plans sociaux : c’est ce que nous appelons de l’essaimage ” à chaud “. Ni plus ni moins. 3- La tension actuelle du marché du travail ne freine-t-elle pas le mouvement ? Trois grandes entreprises m’ont confié qu’elles mettaient la pédale douce sur l’essaimage pour l’instant. Mais cela touche plus les secteurs traditionnels que les nouvelles technologies. C’est notamment le cas du bâtiment, où les direction des ressources humaines ont trop peur que les bons éléments partent. Mais d’autres, comme Air France, savent très bien que si quelqu’un veut partir il le fera, avec ou sans leur accord. Ils préfèrent donc essaimer, et s’en servir comme un argument pour recruter plus facilement.
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