A la fin de l’année, près de deux millions d’appareils photo numériques devraient avoir été vendus sur le marché français (source GfK). Soit plus que d’appareils argentiques. Reste à savoir comment transformer les millions de fichiers
numériques en photos papier. Développement par des labos photo ou impression à la maison, le choix est souvent guidé par des considérations de coûts. Mais, entre le prix des cartouches d’encre et celui du papier photo, ce coût est parfois difficile
à évaluer. Les fabricants d’imprimantes se voient d’ailleurs régulièrement accusés de vendre leurs recharges au prix du caviar. Des associations de consommateurs, aux États-Unis et en Hollande, ont ainsi suspecté Epson de trafiquer ses cartouches
d’encre pour empêcher qu’elles soient utilisées intégralement. Le fabricant a dû alors justifier sa technologie d’impression :
‘ La réserve d’encre contenue dans nos cartouches joue un rôle essentiel pour maintenir la
qualité d’impression et éviter l’endommagement des têtes d’impression causé par l’introduction de bulles d’air lorsqu’il n’y a plus d’encre dans la cartouche. ‘ Quel est le vrai coût d’impression d’une photo ? La qualité est-elle
comparable à celle obtenue dans un labo ? Les encres compatibles sont-elles fiables ?
Bonsoir à toutes et à tous, nous sommes très heureux de recevoir Thierry Bagnaschino, directeur marketing d’Epson France !Bonsoir à tous !Fab : C’est quoi le matériel indispensable pour développer chez soi ?Une ‘ simple ‘ imprimante jet d’encre couleur équipée de lecteurs de cartes mémoires si vous disposez d’un appareil numérique. Pas besoin d’ordinateur.Traroth : A quand une baisse réelle des prix des consommables, afin que les impressions ne soient plus un ‘ luxe ‘ ?Si l’on compare uniquement le prix, il est vrai que les tirages jet d’encre à domicile sont un peu plus onéreux que les tirages en labo. Mais, l’échelle de prix n’est pas aussi démentielle que certains le prétendent : prix moyen
confié à un labo 30 cents d’? pour un 10×15 et en moyenne 39 cents sur une imprimante jet d’encre. Chouchou02 : Tous les ordinateurs sont compatibles avec les appareils photo numériques ?Oui, sauf si vous avez encore un Amstrad 😉 Plus sérieusement, il est recommandé d’utiliser soit un PC à base Pentium et Windows 98 mini ou un Mac OS9 !Hub : Est-ce qu’on perd en qualité en développant chez soi par rapport à des labos photos ? Non, on gagne en qualité : c’est simple à comprendre. Dans un labo, on aura un tirage standardisé et, sur une imprimante, vous bénéficiez d’un tirage optimisé grâce aux protocoles embarqués à la fois côté appareil photo et
imprimante comme PIM (Print Image Matching) et Exif Print !maxime : Est-ce qu’il y a un avantage d’imprimer ses photos chez nous ?Pas dans tous les cas… Si vous rentrez de vacances avec 300 photos, ça ira plus vite de les confier à un labo. Par contre, les avantages sont nombreux en dehors de ce cas : exemple, disponibilité immédiate sans se prendre
la tête à imprimer grâce aux imprimantes équipées de lecteurs de cartes. Autres avantages : impression de planche contact de vos clichés pour sélectionner la meilleure à agrandir, ou encore retouche des photos comme vous le voulez sans devoir
expliquer à un labo ce que vous avez en tête, et aussi impression d’une photo témoin directement sur le CD sur certains modèles de notre gamme, de même confidentialité des tirages 😉 et même réelle économie si vous optez pour des tirages différents
du 10×15, notamment les agrandissements qui reviennent beaucoup moins cher chez vous sur une imprimante que via un labo.maxime : Mais la qualité sera plus mauvaise que sur du papier photos ?Si vous voulez dire que le papier photo n’existe que dans un labo, ce n’est plus le cas. Nous avons une très large gamme de supports impossibles à distinguer d’un ‘ papier argentique ‘, et aussi durables,
voire davantage avec la techno à encres pigmentées. D’autre part, en jet d’encre, vous avez accès à une multitude de supports qui ont disparu des labos ou qui n’ont jamais existé comme le mat, l’aquarelle, le toilé, l’adhésif, etc.LIvan : Quelle résolution d’imprimante est nécessaire pour une qualité optimale ? La résolution n’est pas le seul élément, et je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que nous offrons les produits avec la résolution la plus élevée du marché. Il faut prendre en compte le nombre de couleurs utilisables par
l’imprimante (couleurs denses et claires, gris, etc.) ainsi que la taille des points produits par la tête.Le Gui : Bonsoir. Ma question est un peu décalée par rapport au sujet de discussion, mais je souhaite me servir de mon imprimante pour imprimer des photos, lisez plutôt la suite. Je souhaitais vous demander s’il y a une marche à
suivre pour obtenir d’Epson un geste commercial, car j’ai acquis il y a 4 mois une Stylus CX3200 qui ne fonctionne que depuis 2 semaines, après 3 jeux de cartouches de nettoyage puis finalement un retour en SAV. Eh ben, vous n’avez pas de chance ! Quelle est l’ancienneté du produit ? Nous garantissons l’ensemble du matos 1 an, voire 3 ans, si vous avez opté pour l’extension de garantie. Si vous avez été parmi les premiers
à acquérir ce multifonction (entre novembre et le 11 décembre 2002 donc) et que vous êtes hors garantie, envoyez un courrier au service Réclamation, nous trouverons la meilleure solution pour vous satisfaire.Numeris : Quid de la conservation des photos, les couleurs ne passent-elles pas plus vite avec le temps ?Nous avons une longueur d’avance sur nos concurrents, Epson innove en permanence et nous avons des imprimantes photo avec encres pigmentées depuis l’année 2000. Les tirages réalisés sur ces produits se conservent environ un
siècle sous cadre exposé à la lumière. Je vous renvoie pour les détails à un site indépendant (‘ wilhem ‘, mais je ne suis pas bon en orthographe germanique) ;-).Lulu la nantaise : Bonjour, on trouve beaucoup d’imprimantes capables de tirer des A4 sur papier photo avec une qualité professionnelle (les vendeurs ne se privent pas pour exhiber ce genre de tirage et vendre le haut de gamme au
néophyte), mais cela ne nécessite-t-il pas de grosses ressources mémoire de l’ordinateur ? Peut-on effectuer ce genre de tirage directement à partir d’un APN ?Absolument Lulu ! A partir de 179 € ttc, la Stylus Photo R300 vous permet de vous passer complètement d’ordinateur et vous tirez vos photos en glissant la carte dans l’imprimante. Vous pouvez même graver
vos photos depuis l’imprimante en question, car Epson cherche sans cesse à donner plus de fonctionnalités et plus de simplicité à ses utilisateurs : une connexion pour brancher un graveur CD est accessible sur l’imprimante !Journaliste_01net : Des associations de consommateurs, aux États-Unis et en Hollande, ont suspecté Epson de trafiquer ses cartouches d’encre pour empêcher qu’elles soient utilisées intégralement. Quelle est votre réponse à ces
accusations ?D’une part, l’association hollandaise a reconnu publiquement qu’ils s’étaient trompés, d’autre part Epson n’a pas pour habitude de trafiquer et de voler ses clients. Il reste, en effet, une certaine quantité d’encre en fin de
cartouche (variable selon le type d’usage de l’imprimante, la température, la fréquence d’usage, etc.) mais, dans tous les cas, l’autonomie annoncée par Epson sur les docs ou sur notre site sera respectée, voire dépassée. Je mets au défi quiconque
de prouver le contraire !lcopernicy : Quatre cartouches a été une amélioration indéniable ; maintenant, cinq six plus avec des modèles de cartouches (à puce…) qui changent à chaque modèle : le consommable est bien la vache à lait des constructeurs
d’imprimante !
Hippolyte : Souvent on parle de caractéristiques physiques des imprimantes mais jamais des prix du papier et des cartouches. Et là, il semblerait que, unanimement, tous les constructeurs se ‘ goinfrent ‘.
Votre avis là-dessus ?Il est vrai que le prix du hard a considérablement baissé, et que les cartouches sont toujours aussi ‘ chères ‘. Par contre, en dehors du côté rigolo qui consiste à comparer le prix du litre d’encre avec le
prix du litre d’un grand vin, je vous engage à étudier le coût d’usage par rapport à d’autres modes de production : voir un point que j’ai abordé plus haut.berlioze : Quel type d’imprimante préconisez-vous ? Moi, j’ai une Color 680 ?La Stylus Color 680 est un bon produit mais plutôt bureautique ; depuis, nous avons beaucoup travaillé, et des produits optimisés pour la photo et bon marché vous tendent les bras, comme la Stylus Photo 830 à
129 ? ttc au maximum, ou bien des produits mixtes photo et bureautique comme la C64 édition photo à 99 ? ttc ! Les 700 millions de $ de recherche développement dépensés chaque année par Epson se traduisent en
vraies innovations !Numeris : Quel est le prix de revient d’un tirage moyen (10×15) réalisé chez soi ?Ca dépend du modèle d’imprimante et du type de tirage ! A la différence d’un labo qui facture le même prix quel que soit la photo, vous aurez des coûts différents en tirant chez vous : au pire 64 cents d’euros, au mieux 30
cents.cricri : Film scanné/photo numérique, la qualité est-elle identique à l’impression ?Cela dépend du matos : un scanner à film nécessite une bonne définition minimum 3 200 dpi et aussi une bonne densité optique (désolé pour le jargon) mais tout dépend du facteur d’agrandissement que vous
recherchez ! Un 3 200 dpi sera parfait pour une sortie 20×30 cm à partir d’un néga 35 mm. Un bon tirage papier 10×15 sera obtenu à partir d’un appareil numérique d’au moins 2 millions de pixels, mais là aussi l’optique
entre pour une bonne partie du résultat si vous voulez des tirages 20×30 cm, à partir d’un APN je vous conseille un 4 millions de pixels (au minium 3 millions).Lionel Blaszock : Pourquoi mettez-vous des puces sur vos cartouches, c’est pour nous obliger à acheter à la marque ?Non, car il existe de nombreux compatibles qui fournissent des cartouches avec notre puce ou plutôt avec une puce compatible. La puce est un élément de sécurité pour éviter de puiser dans les réserves de la cartouche au-delà du seuil
de sécurité et donc évite d’endommager la tête d’impression. Elle permet également de donner des mesures fiables du niveau d’encre via l’écran de l’ordinateur.cricri : Comment vous situez-vous par rapport à des sites qui proposent des développements en ligne (Photoways.etc) ? N’est-il pas plus économique et plus sûr de faire tirer ses photos par des spécialistes ?Nous avons une étude précise des coûts proposés par les labos ou les sites. Pour Photoways, fin octobre, le coût d’un 10×15 était de 27 cents d’euros, plus les frais de transport de 2,49 euros pour une qualité standard. Pour
des tirages 20×30, Photoways proposait 2,59 euros contre un coût moyen sur votre imprimante Epson d’environ 1,5 euro pour un tirage immédiat !Lionel Blaszock : Envisagez-vous de faire des imprimantes en noir et blanc pour la photo ?C’est déjà fait, mon général ! Epson innove sans cesse et nous avons commercialisé, dès 2002, la Stylus Photo 2100 qui dispose d’encres claires en plus des couleurs habituelles PLUS une encre grise pour des tirages noir et
blanc parfaitement équilibrés.lcopernicy : A combien évaluez-vous le coût d’un A4 (papier photo + imprimante) et, en moyenne, combien de photos (normalement équilibrées) pour un jeu de cartouches ?Le coût d’un A4 a déjà été mentionné plus haut, soit 1,5 euro papier photo et encre ; par contre, l’amortissement de l’imprimante dépend du nombre de tirages que vous envisagez. Côté autonomie, une imprimante photo Epson
produit entre 75 et 300 tirages 10×15, avec un jeu de cartouches, en moyenne selon le modèle (mon expérience personnelle le confirme) ; faites le calcul vous-même pour le A4 en divisant par 4 !Journaliste_01net : Que pensez-vous des encres compatibles ? Peuvent-elles endommager les imprimantes comme l’affirment régulièrement les constructeurs ? Pour commencer, nous n’avons aucune visibilité sur le suivi en qualité des encres compatibles. Il y a un grand nombre de fournisseurs. D’autre part, il n’y a aucun compatible capable de produire les encres pigmentées à ce jour en
couleur. Et enfin, l’encre, la tête d’impression et la calibration couleur enregistrée dans le pilote de l’imprimante sont une chaîne dans laquelle chaque élément est réglé en fonction des autres. Toute intrusion extérieure peut nuire au résultat,
voire endommager la tête d’impression.Hippolyte : Alors, je reformule ma question : si, pour le matériel, vous faites des marges aujourd’hui ridicules, quelle est votre marge sur une feuille de papier spécial ? Une fois, deux fois, dix fois le prix
de revient ?
cricri : Vous semblez oublier le papier qui est un coût non négligeable dans le tirage chez soi !
wme : Savez-vous que le mètre carré de papier photo développé coûte entre 3 et 4 euros ? Il semble que je n’ai pas été clair : tous les tarifs que j’ai indiqués s’entendent encre ET papier photo (généralement du 255 gr pour le 10×15). Si le coût de revient des labos pour développer des photos n’est que de 3 à
4 euros le mètre carré, ils font une belle marge, non ???groschoket : Allez-vous faire de l’encre blanche pour imprimer sur des supports colorés ? J’ai déjà eu la question sur un salon le siècle dernier ;-). C’est une niche hyper réduite que nous n’avons pas prévu d’adresser à court terme.Lionel Blaszock : J’ai acheté un Photviewer P1000 pour écouter mes MP3 et montrer mes photos de Grèce mais il ne lit pas les MP3, faut-il le faire réparer ?Non, cher ami, car le P1000 est un produit avant tout orienté photo. Epson bénéficie d’une longueur d’avance dans le domaine de la fabrication d’écrans LCD. La qualité d’affichage du P1000 est largement supérieure à d’autres modèles
qui font aussi le MP3 et peut être encore autre chose. Mais qui sait, peut-être qu’en 2004…maxime : Est-ce que la ‘ lexmark X75 ‘ est une bonne imprimante ?Demandez à Dell !Merci beaucoup, Thierry Bagnaschino, le mot de la fin ?Les produits actuels sont beaucoup plus performants et faciles à utiliser que la plupart des gens le pensent : les essayer, c’est les adopter et étonner ses copains. Mais Epson, en 2004, vous réserve de superbes surprises !
Bonnes fêtes de Noël à tous.
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