On s’étonnerait presque qu’il n’y ait pas pensé avant. The Phone House, spécialiste de la téléphonie mobile, lance en France sa propre marque de téléphonie fixe, baptisée ‘ Talk Talk ‘. Il s’appuiera sur son
propre réseau de vente : ses centres d’appel, un site Internet et surtout ses 169 agences disséminées sur le territoire.C’est en voyant les résultats obtenus par la société outre-Manche (400 000 abonnés comptabilisés en avril), créée à la suite du rachat du réseau d’Opal Telecom, que la France a décidé de se lancer à son tour. Dans l’Hexagone,
The Phone House achète du trafic en gros à neuf telecom. ‘ Notre lancement correspond à un élargissement de nos activités. Et nous partons aussi du principe que les opérateurs alternatifs [Télé2, OneTel, Cegetel,
neuf telecom…, NDLR] n’ont pas apporté ce qu’ils auraient dû, considère Bernard Flobert, DG de The Phone House. Ils ne proposent que des économies limitées, malgré des promesses agressives. Leur marketing est opaque,
en utilisant le crédit temps, les heures pleines, creuses, etc. ‘The Phone House se veut le chantre de la transparence. Il propose donc une tarification à la seconde dès la première seconde, sans crédit temps ni charge de communication, pour les appels vers un téléphone fixe ou un mobile. Les
communications vers les mobiles sont à tarif unique, quel que soit le numéro appelé et l’heure d’appel. Le nouveau venu sur le marché propose également de ne pas facturer les appels de moins de trois secondes, ce qui ravira les utilisateurs qui
tombent régulièrement sur des répondeurs.
Bientôt un couplage voix-ADSL
Mais, à y regarder de plus près, l’offre de The Phone House n’est pas à ce point cristalline. Les tarifs qu’il affiche – très proches de ceux pratiqués par Tele2, Cegetel ou Neuf Télécom – ne sont valables qu’à partir de la
deuxième minute.Durant la première minute de communication (et donc au-delà des trois premières secondes), le client se voit appliquer des tarifs spécifiques. La seconde est ainsi facturée, dans l’offre sans engagement, 0,24 centime d’euro en
local, 0,35 centime en national et 0,74 centime vers les mobiles.Ces prix baissent selon la durée d’engagement, puisque, subtilité supplémentaire, Talk Talk se décline selon la durée de l’engagement des clients. Un engagement de 12 mois ou de 24 mois donne respectivement droit à une
réduction de 5 % ou de 15 % de la facture, mais implique des frais de résiliation de 10 euros ou de 20 euros. L’absence de crédit temps ou de tout autre astuce marketing n’est donc pas synonyme de limpidité à toute épreuve.D’ici à un an, The Phone House espère conquérir environ 100 000 abonnés. Le distributeur planche, pour lavenir, sur une offre couplant téléphonie fixe et ADSL.
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