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The Lost Vikings : espace VIP

Trois Vikings, autant de kidnappings, un kidnappeur, un grand méchant extraterrestre, un vaisseau spatial et des niveaux loufoques et casse-tête. Voici Lost Vikings.

Olaf le lourdeau, avec un bouclier qui sert de bouclier, de planeur ou de plate-forme ambulante. Eric, l’agile qui bondit comme le cerf et file comme l’écureuil – l’inverse étant également vrai –, capable de défoncer les plus durs obstacles avec son crâne. Enfin Baleog, le guerrier prompt à passer l’ennemi au fil de l’épée et à tirer à l’arc.

Trois guerriers vikings, improbablement kidnappés par un extraterrestre collectionneur d’espèces vivantes répondant au terrible nom de Tomator. Un nom ridicule, certes, mais qu’attendre d’un représentant des Croutonians, si ce n’est, éventuellement, une soupe à l’oignon ?

Vibrante incarnation, sur Amiga, de la magie d’Interplay, éditeur mythique, nos Lost Vikings aux airs de bouffons sortis d’une BD s’ébrouaient donc dans une multitude de niveaux mélangeant habilement plates-formes et puzzles. Des niveaux variés et tordus saupoudrés d’un gameplay exigeant et précis, de plus en plus coriace. Couvrir Baleog avec Olaf avant de défoncer un mur avec Eric ou de planer avec Olaf puis tirer sur un interrupteur avec Baleog pendant qu’Eric bat la mesure d’une musique électronique à faire passer le 16 bits pour une révolution harmonique, énervante mais particulièrement adaptée au jeu et à ses différentes phases.

Dehors, le soleil de juillet brillait, mais dans la fraîcheur d’une maison barricadée les Vikings avançaient vers la grande évasion, mouraient, réessayaient, se relevaient sans cesse, mettant nos nerfs et nos synapses à rude épreuve. Dans l’espace, personne ne t’entend jurer…

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Pierre Fontaine