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The Darkness II, un FPS qui veut du sang

Jackie Estacado revient aux affaires, et The Darkness avec lui. Si l’action promet d’être soutenue, elle sera surtout sanglante et jubilatoire. Déchaînez l’enfer sur les autres.

Si cinq ans ont passé depuis la sortie du premier The Darkness, jeu tiré du comics du même nom, seulement deux séparent le héros Jackie Estacado de la fin de ses premiers exploits. Des aventures durant lesquelles il a pris conscience qu’il était l’hôte d’une entité maléfique, bien pratique pour découper une julienne de légumes ou empaler un mafieux récalcitrant. Comme une vidéo vaut mille mots, voici un petit résumé de l’affaire qui vous permettra en plus de découvrir le nouveau parti pris graphique de ce deuxième épisode qui mise tout sur le cel-shading.

Plein de bras, plein de chocolat

La base du gameplay de The Darkness, un FPS qui aime les corps-à-corps (démembrés, de préférence), ne change pas. Vous portez toujours en vous le même être malfaisant et très puissant, qui régénère votre vie. Il est matérialisé par deux tentacules, rattachés à vous comme deux bras, capables d’arracher une portière d’une voiture et de suspendre un ennemi en l’air avant de lui dévorer le cœur. A ces deux membres surnaturels s’ajoutent évidemment vos deux bras humains, pour manier des armes « conventionnelles », plutôt variées mais classiques : pistolet automatique, magnum, Uzi, fusil à pompe, pistolet-mitrailleur, etc.

Très rapidement, on enchaîne les mises à mort à coups d’akimbos meurtriers, grâce à un lock un poil généreux (sur Xbox 360 en tout cas). Quand un ennemi est suffisamment proche, on l’attrape, on le coupe en deux d’un mouvement du stick droit et d’une pression de la détente. Le sang gicle, et The Darkness se réjouit. Les graphismes en cel-shading introduisent toutefois une certaine distance dans cette accumulation presque dérangeante de violence gore.

Et la lumière, fuis !

La lumière, ennemie naturelle de The Darkness, jouait déjà un rôle important dans le premier jeu ; dans le second opus, vous devrez absolument apprendre à l’éviter ou à l’occulter si vous voulez survivre. Les soldats de la Confrérie, vos nouveaux adversaires, n’hésitent pas à user de groupes électrogènes et de gros projecteurs pour vous affaiblir, vous éblouir et vous mettre à mort plus facilement. Il faudra donc avancer avec moult précautions et faire bon usage des corps de vos ennemis, qui vous apporteront des cœurs bien frais à donner en pâture à The Darkness pour qu’elle régénère votre santé.

Faire le plein avant le vide

Par ailleurs, à certains endroits ou après certains combats, vous trouverez de l’« essence ». Elle vous permettra de faire évoluer vos compétences dans un arbre de talents. Vous renforcerez ainsi votre santé, votre pouvoir offensif, vos dégâts, etc. Avec les demonic lifts et les ground pounds, vous pouvez jeter des ennemis en l’air pour mieux les tuer en vol ou les soulever pour les éclater au sol… pour mieux les tuer.

Nous avons pu apprécier la partie solo au fil de deux démos et d’un vrai niveau du jeu, qui se déroule dans un bordel lugubre. Puissant mais pas indestructible, Jackie se prend en main avec une facilité assez déconcertante passé les premières minutes de jeu, durant lesquelles on s’empêtre encore les doigts entre les boutons, boutons de tranche et détentes. Ensuite, la difficulté réside plus dans la volonté de faire des kills avec classe, ce qui est bon signe.

Coopérations rapprochées

Nous avons également pu essayer deux modes coopératifs. Vendettas permet à quatre joueurs de mener des missions parallèles au scénario principal en incarnant des personnages eux aussi liés à The Darkness : un sorcier-gourou vaudou, un yakuza hanté par un katana maudit, un Ecossais frappé à bacchantes et une tueuse illuminée – oui, c’est la touche féminine.

Chacun a ses pouvoirs et ses compétences propres. Chacun permet d’aborder le jeu et les phases de combat différemment. Pour autant, il nous a semblé qu’Inugami, le porteur de sabre diabolique, était une représentation un peu trop exiguë du combattant au corps-à-corps. Quand les ennemis deviennent trop nombreux et qu’ils sont capables de tirer de loin, il se retrouve trop vite au tapis, avec obligation pour ses alliés de le relever sous la mitraille.

Hit List est l’autre mode coopératif. Il offre la possibilité de choisir son niveau dans la campagne et de le parcourir en local ou en ligne. Nous avons affronté vaillamment quelques niveaux en difficulté Hitman (pour information, quatre degrés sont proposés, du plus facile au plus dur : Thug, Mobster, Hitman et Don) : l’affaire était corsée et constituait un certain défi. Le fait de se parler, de se répartir les cœurs et les munitions (qui viennent rapidement à manquer) est un vrai régal. Une vraie bonne expérience en coopération.

Attendu pour le 10 février 2012, The Darkness II aura donc le sang chaud et fluide, éclaboussant. L’action se fera frénétique aux commandes de votre Shiva légèrement gothique. Le scénario pourrait valoir le détour, si l’on en croit les promesses de 2K Games. Bref, après quelques heures à éviscérer à tour de bras, oui, The Darkness II pourrait se révéler un joli investissement.

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Pierre Fontaine