En moins d’un an, Thales Secure Solutions se sera constitué une ossature digne d’une entreprise de taille européenne en termes de personnel spécialisé ?” dans la sécurité tout du moins. Fin 2001, il avoisinait les 150 personnes.Entièrement dédiée à la sécurité, cette entité de Thales ambitionne de devenir, d’ici à 2004, l’un des premiers acteurs européens. “Pour ce faire, il fallait obtenir une position forte en France en moins d’un an”, explique Gilles Coleou, directeur général. D’où le rachat en novembre dernier d’ExperLAN et de Global Control Data. Ces deux sociétés ne sont pas des géants du secteur. Créé en 1993, ExperLAN mise sur un chiffre d’affaires 2001 de 2,59 millions d’euros avec un effectif de 14 personnes. Fondé en 1997, Global Control Data prévoit un chiffre d’affaires de 9,91 millions d’euros en 2001 pour 40 personnes. “Ces entreprises, séduites par notre projet, ont refusé les propositions de capitaux-risqueurs, indique Gilles Coleou. Elles réalisent plus de 85 % de leur chiffre d’affaires dans la sécurité, et sont de purs acteurs de ce domaine, ce que nous recherchions “. Des discussions seraient en cours avec Neurocom, qui a vu certains de ses meilleurs consultants rejoindre la concurrence.
Un recrutement facile
Le métier de Thales Secure Solutions se décompose en trois parties : le conseil stratégique (analyse de risques des schémas directeurs, audits technique et organisationnel, et tests de vulnérabilités et d’intrusion), l’intégration de solutions (authentification forte, PKI, IDS et coupe-feu) et l’exploitation opérationnelle. Cette dernière partie regroupe l’hébergement sécurisé (en partenariat avec un spécialiste), l’externalisation (Managed Security Services) et les services de sécurité pour le compte d’autrui.Qu’est-ce qui distingue Thales des autres sociétés de sécurité ? “La taille et la palette de compétences, estime Gilles Coleou. Nous avons un large éventail d’actions, et pouvons offrir des plans de carrière. D’ailleurs, nous n’avons eu aucun mal à recruter en passant par les Big 5 [grands cabinets de consulting, NDLR] ou des spécialistes des services professionnels de certains éditeurs.” Bref, sur l’échiquier, les pions se mettent en place. Reste à connaître leurs positions dans deux ans.
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