Décidément, le ralentissement économique continue d’exercer ses ravages. La SSII GFI Informatique annonçait, en juin dernier, le rachat de Thales Information Systems (Thales IS), la filiale de services informatiques du groupe de défense. Mais elle n’est pas parvenue à financer l’opération. GFI ayant perdu, cet été, en valorisation, les banques ne maintiennent plus leur offre de prêt. Cette acquisition aurait permis à GFI Informatique d’être le troisième grand groupe de services informatiques en France, avec un chiffre d’affaires dépassant le milliard d’euros et une forte présence internationale grâce aux activités européennes de Thales IS.
Trop tôt pour sélectionner un nouveau partenaire
De son côté, la filiale du groupe Thales, qui revendique une croissance à deux chiffres (10 %) pour le premier semestre de cette année, n’a pas voulu baisser son prix (150 millions d’euros).“Je n’ai pas le temps de regretter, commente Jean-Paul Lepeytre. C’était un beau projet industriel, qui nous aurait permis, avec GFI, de devenir le leader européen des services. Et nous étions très complémentaires, reconnaît le président-directeur général de la filiale. Mais nous ne voulions pas brader Thales IS, compte tenu de nos performances actuelles. Face aux baisses de valorisation du secteur des services, nous restons sereins en raison du développement actuel de nos activités d’intégration de systèmes et d’infogérance et de notre présence internationale.”Pour la firme, il est en revanche trop tôt pour sélectionner un nouveau partenaire. “Nous nous reconcentrons sur nos affaires, sachant que notre carnet de commandes du premier semestre de cette année est en hausse de 30 %. Les contrats conclus concernent le transport, le secteur public et la défense ?” notamment dans l’infogérance, qui se développe bien “, ajoute Jean-Paul Lepeytre. Pour lui, Thales IS résiste mieux à la crise du fait d’un bon équilibre entre ses contrats.
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